[RP Fermé] Quelques jours de la vie d'Ezwan

Ezwan Jeu 26 Avr - 21:05

Prologue

Alors qu'Ezwan était assis devant un feu, grelottant de froid, les flammes et leur chaleur n'ayant pas encore fait l'effet attendu. Il faisait nuit.
Après quelques minutes passées à réchauffer ses membres, il fouilla dans sa sacoche et sorti un morceau d'étoffe, dans lequel étaient cachés de nombreux carnets de cuir. Il les regarda et en pris un, vers le milieu de la pile, avant de ranger les autres. Il l'ouvrit. À l'intérieure, il y avait des inscriptions, tracées sous forme de lettres minuscules et penchées.

Ezwan Ven 27 Avr - 0:06

Chapitre Premier

Quatorzième jour du septième mois de l'an de grâce mille quatre cent trente-cinq :

Cela fait aujourd'hui deux années entières qu'Aïza est morte. Morte en donnant la vie. Ironie. Deux ans que je n'ai pas adressé la parole à autre chose que la peine. Je ne supporte plus ce village maudit. Je pars ce soir. J'ai mis le feu à ma maison et mes champs, sans grands dangers pour le village, j'habitais trop loin. Je ne prendrais rien, à part mes carnets. Je n'irai pas par les chemins. On verra bien si la vie veut toujours de moi après ça.

Quinzième jour du septième mois de l'an de grâce mille quatre cent trente-cinq :

Aujourd'hui, la journée fût rude ... Je n'ai pas fermé l’œil depuis que j'ai incendié ma maison. J'ai marché, toute la nuit, au clair de la lune, au milieu de la forêt. Les animaux que j'ai croisé ont tous, toujours, pris la fuite en me voyant ou m'entendant arriver. Quand le soleil a fait son apparition, je me suis arrêté pour boire dans un petit ruisseau, en espérant presque qu'il y ait un animal mort en amont, que j'attrape je ne sais quelle maladie, pour en finir. Avec un peu de chance, j'ai attrapé quelque chose de grave et je vais pouvoir rejoindre ma femme et mon fils. Durant la journée, j'ai continué d'avancer. La faim me torturait bien le ventre, mais je me suis refusé à manger quoique ce soit. J'ai continué à marcher. J'ai déchiré mes vêtements, perdu mes bottes. Et voici que je me retrouve vêtu de loques. C'est peut-être mieux ainsi, je veux perdre la vie dans la crasse et la misère. Maintenant qu'est venu le soir, je me retrouve bien trop exténué pour continuer ma route au milieu de la forêt, alors je consigne, dans ce carnet, ma journée, à la lumière d'un feu. En attendant la mort.

Dix-neuvième jour du septième mois de l'an de grâce mille quatre cent trente-cinq :

Toujours vivant, toujours vivant, toujours vivant, toujours vivant. Où elle est, la Mort ? On m'a toujours dit que la Mort attendait au tournant ... C'est faux ... La Mort, moi je l'attend, je lui demande de venir me chercher. Elle, elle fait la sourde oreille.
Ces trois derniers jours, j'ai, bien malgré moi, longé une route. Enfin, un chemin. Je n'ai pas eu le choix. Le gibier passait par là ... Et si je meurs, je ne veux pas que ce soit de faim ou de soif. En ce moment même, j'ai un gros lapin qui cuit doucement au dessus d'un bon feu. J'ai eu beaucoup de mal à l'avoir, à mains nues, mais j'y suis arrivé.

[Hrp en tout petit : N'hésitez pas à m'envoyer par MP ce que vous en pensez au fur et mesure que je poste, parce que ça me fait toujours plaisir d'avoir un avis, même ultra négatif (pour peu qu'il soit justifié) ... Merci d'avance et bonnes lectures]

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