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[RP] Itinéraire d'un enfant d'Autun, les mémoires d'un curé de campagne...

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Message  alexandre. Jeu 8 Mar - 23:58

Elvas, le dix-septième jour du mois de janvier de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je suis en exil et en ermitage depuis de nombreux jours, je ne les compte plus. Je vis seul reculé du monde à Elvas au Portugal et ainsi j'évite les ennuis qui se répètent partout où je passais... J'ai pour ma part été traité comme un animal par les autorités Normandes et ma demande d'Appel a été rejeté par un Procureur du nom de Jason et qui est corrompu.

J'ai dû subir ma peine sans pouvoir défendre ma juste cause même auprès des autorités religieuses qui ont aussi peur du pouvoir en place.

J'ai donc parcouru des centaines de lieues en attendant que la mort, par un heureux hasard, puisse s'abattre sur moi mais rien n'y a fait. Je survis, du moins ma carcasse survit. Ma main trouve parfois la force de prendre une plume pour écrire un mot, quelques vers, un pigeon...

J'ai abandonné aussi mon emploi de palefrenier chez les Dames Blanches mais une de leur scribe m'a relancé pour me faire travailler comme journalier dans son domaine près de Dié. Je quitte donc mon trou du fin fond du Portugal et je reprends les chemins vers la France. Je n'ai plus peur de rien, j'avance tête baissée, un jour de plus est me rapproche inexorablement de la fin et, sans la provoquer, je l'attends, je la sens... tout près...

J'évite les halles et les gargotes source de procès, je ne réponds plus aux douaniers, ni aux prévóts, je plie l'échine désormais face à leurs injustices quotidiennes... Je vieillis, je perds la tête parfois, mes jambes se dérobent parfois sous le poids de mon attirail. Je lis le Livre des Vertus que je traine depuis des mois et que je n'avais jamais ouvert. J'ai découvert des passages intéressants qui me divertissent mon esprit trop souvent embrumé. La colère me ronge de l'intérieur et je crois qu'elle aura gâché toute ma vie finalement.





Leiria, le dix-neuvième jour du mois de janvier de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je vous écris de Leiria sur la partie Ouest du Portugal au nord de ma position initiale. Mon voyage se passe sans encombre et ce que j'apprécie dans les pays étrangers c'est qu'on ne vous tombe pas dessus d'un oui d'un non pour des considérations administratives.

Je m'attends à un retour houleux en France et j'ai hâte d'aller me réfugier dans l'enceinte du château de mon futur employeur.





Frontière entre le Portugal et l'Espagne, le vingt-sixième jour du mois de janvier de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je me trouve à la frontière Lusitano-espagnole et je rejoins bon gré mal gré la frontière française que je devrai atteindre dans pas loin de quinze jours. Mes jambes me soutiennent tous les jours de mieux en mieux mais c'est souvent mon estomac le premier déclencheur de mes maux. Ma fortune et mes réserves personnelles étant dérisoires, je devrai aviser en chemin de la meilleure des méthodes afin de ne pas mourir de faim. Je ne croise pour ainsi dire personne en chemin et je ne vais pas m'en plaindre surtout en ces lieux isolés et que l'on pourrait qualifier de coupe-gorges. Je garde un bon souvenir du Portugal où l'étranger est accueilli à bras ouverts a contrario de nos Duchés qui cultivent la peur de l'autre.

J'ai défendu la ville d'Elvas pendant pas mal de jours et les autorités m'ont félicité en m'honorant et en me remettant une médaille.

Je suis attendu aux portes du domaine d'Authieux chez le Seigneur Raithuge Authieux de la Vallouise près de Dié dans le Dauphiné-Lyonnais. Il m'a proposé un travail de palefrenier comme celui que j'avais chez les Dames Blanches et j'ai accepté ayant pour le moment besoin d'un gîte, d'un couvert et d'une protection solide.

Je me trouve non loin de Valladolid au cœur de l'Espagne et ma situation précaire m'amène à mendier sur les chemins pour trouver ma pitance. Les quelques écus ramassés me permettent de survivre au jour le jour. J'ai décidé de rejoindre Barcelone et de suivre la mer vers le nord en longeant les côtes où dit-on les Comtés sont plus riches et peuplés. Voilà qui me changera un peu de la misère qui m'entoure.




Aux portes de Barcelone, le douze février de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf,

Mon chemin se poursuit depuis la péninsule lusitanienne jusqu' au cœur de la Catalogne en passant par le bel Aragon. Je me trouve aux portes de Barcelone où vous pourriez dire que mes fréquentations sont plus que douteuses.

En effet, mon métier m'amène à rencontrer autant de gens de la Sénéchaussée que d'ordres plus ou moins obscures. Tantôt une tête d'Hydre, tantôt des Crocs rouges viennent apposer leur sceaux distinctifs sur des missives qui me sont adressées. Mes réserves financières et alimentaires étant au ras des pâquerettes, je dois me pencher sur toutes les offres qui me parviennent dans un but de subsistance.

J'ai dû me résoudre afin de ne pas mourir de faim à mendier sur un nœud pour obtenir quelques piécettes bienvenues. La générosité des passants ne vaut bien souvent que par l'éclat de ma lame acérée sur leur gorge offerte.

J'ai en fait encore réussi à faire un pied de nez à la grande Dame en noir qui me poursuit depuis déjà tant d'année. Elle ne m'aura pas facilement mais son ombre m'accompagne à chaque pas que je fais. La Catalogne est une province très riche et il serait bon pour moi d'en tirer quelques profits, tout comme les gens qui y gravitent.



Frontière espagnole le dix-septième jour du mois de février de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je tente de rejoindre le Dauphiné-Lyonnais par tous les moyens en évitant les champs de batailles autour des routes catalanes. J'ai subi hier l'attaque violente d'une armée régulière, l'armée "IX Companyia d'almogàvers" dirigée par Kharn, entre Barcelone et Vic.

Je me trouvais alors dans un groupe avec lequel je voyageais pour l'occasion et nous avons eu à déplorer un mort et deux blessés. Je crois être le seul à m'en être tiré sans égratignure après avoir bataillé comme un lion enragé.

J'ai donc pu repousser l'assaut mais je suis contraint de rebrousser chemin pour ne pas rencontrer à nouveau cette armée fantoche qui se complait à décimer les voyageurs de passage sur les chemins autour de Barcelone.

Ma seule déception est de ne pas être parvenue à tuer un de mes assaillants directs. Je vais essayer de rallier l'Aragon par le nord-ouest et de rejoindre la frontière par le Béarn. La grande Dame à la faux qui me suit n'aura encore pas eu raison de moi cette fois-ci mais je suppose qu'elle garde bon espoir se rapprochant toujours un peu plus et me faisant sentir son souffle glacial sur ma nuque.



Saint Bertrand de Comminges, le cinquième jour de mars de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf.


Après la traversée de la Catalogne par l'ouest, j'ai regagné l'Aragon et j'ai poursuivi ma route vers le nord en franchissant un col des Pyrénées enneigé pour rallier Lourdes dans le Béarn. La chance a bien voulu m'épargner du froid et des embuscades des armées régulières et des bandits de grand chemin. Je connaissais déjà Lourdes pour y avoir fait un séjour il y a plus d'un an et demi et c'est sans doute pourquoi je n'ai pu rencontrer les personnes que j'avais croisé à l'époque à mon grand regret.

Il semblerait que la Mort n'ait point épargné ceux et celles qui ont croisé mon chemin jadis. L'abbé Brottos avec lequel j'avais eu maille à partir est mort ainsi que la délicieuse petite Carotte qui m'avait fait bon accueil.

Je me suis donc résigné à poursuivre ma route vers l'est et l'Armagnac et au cours de ce trajet il m'est arrivé une histoire bien peu ordinaire que je m'empresse de vous narrer ici : lors d'une halte à Tarbes, j'ai rencontré un homme mourant qui a décidé de me léguer tous ses biens, n'ayant aucun héritier et se trouvant dans une solitude désespérée. Il m'a donc offert une bourse contenant 900 écus et en contrepartie m'a juste demandé de remettre son épée et son bouclier à une Damoiselle en procès à Barcelone.

Je dois rejoindre cette personne vers Narbonne dans quelques jours pour accomplir les derniers vœux de mon bienfaiteur. Cette mission reste un peu obscure mais les écus offerts valent bien ce service. Il faut à présent que je trouve un endroit où je serai en sécurité et j'ai donc décidé de me rendre à Saint Bertrand de Comminges pour demander l'asile aux Cathares que j'ai côtoyé autrefois.

Leur forteresse sera un rempart contre les autorités administratives qui ne cessent de me harceler au nom du démon Acherpé. Grâce à ce don du ciel, j'ai pu acheter un gilet qui m'est fort utile en altitude pour lutter contre le blizzard et j'ai pu manger à ma faim pour la première fois depuis bien longtemps.

Les gens d'Armagnac sont accueillants pour la plupart et la vie de tous les jours à un goût un peu particulier sur ces terres qui ont connu bien des souffrances au sein de la population dite hérétique par Rome.




Saint Bertrand de Comminges, le quinzième jour du mois de mars de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf.


Je ne puis vous donner trop de détails sur le mode de vie des
Cathares car je ne le suis pas moi-même. Je sais juste que je suis bien traité chez eux et qu'ils m'apportent soutien et protection en leur forteresse. L'agitation en Armagnac est assez grande en ce moment.

Le Duché est troublé par des rumeurs d'anéantissements de villages entiers et aussi par un traité de paix religieuse entre l'église Cathare et l'église Aristotélicienne.

L'église de Saint Bertrand a été entièrement détruite par un méchant incendie et je ne puis dire si ce sinistre est lié à ces troubles. Je me tiens en retrait de toute cette agitation, n'ayant encore que quelques jours à passer en ce village.



Narbonne, le cinquième jour d'avril de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je me trouve à Narbonne sur les bords de la "grande bleue" dont la couleur turquoise me laisse toujours aussi rêveur. Le port me parait assez actif et le trafic de navires y est incessant puisque Narbonne se trouve au carrefour de l'Espagne, l'Italie et la France.

Je vais passer quelques jours dans cette belle cité où la forteresse du Palais des Archevêques domine le village. Rattachée au royaume de France, elle joue désormais, face à l'Espagne, le róle de place forte, clé et garde de la province de Languedoc.

Je dois attendre mon contact pour achever ma mission d'ici quelques jours. En voyant la quantité de navires entrer et sortir du port, j'ai pensé me rendre en Italie où il m'a été proposé un emploi dans une armée avec une solde intéressante.

Du coup une hésitation est venue perturber mes projets qui consistaient à me rendre à Dié puis en Bourgogne pour y saluer quelques amis. J'ai donc écrit à quelques Capitaines de navire pour connaitre leur destination prochaine et j'aviserai en fonction des réponses reçues. Les aléas des voyages sont pour moi monnaie courante.


Barcelone le quatorzième jour du mois d'avril de l' an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

J'ai pour ma part quitté Narbonne pour quelques jours et j'ai rejoint Barcelone par la mer à bord du Nemesis, navire marchand d'un fortuné Messire de l'Empire Germanique. La guerre faisant rage à Girona, village situé en Catalogne entre Narbonne et Barcelone, et dans ses alentours, la personne qui devait me rejoindre ne pouvait reprendre la route craignant pour sa vie.
J'ai dû m'employer à trouver une solution efficace et ce navire est arrivé au port de Narbonne à point nommé. Je me trouve donc dans la capitale catalane où j'ai retrouvé la Damoiselle en question qui embarquera avec moi sur le Nemesis afin de regagner la France.

Mes projets sont en effet toujours portés vers l'Italie mais je pense me rendre en premier lieu sur la terre de mes ancêtres en Bourgogne pour y rendre visite à des amis perdus de vue depuis déjà longtemps. J'ai presque abandonné tout espoir de retrouver un jour mes trois frères ainés encore vivants et j'ose croire que si il existe un paradis, ils y ont retrouvé mon petit frère Arthur, qu'ils sont allongés dans l'herbe verte et qu'ils sirotent de doux nectars à ma santé.



Vienne, le troisième jour du mois de mai de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf


Comme je vous l'avais narré précédemment, je suis allé sauver des griffes des Catalans, la filleule du Duc de Bourgogne, en affrétant un navire autrichien et en effectuant un aller-retour rapide de Narbonne à Barcelone.

J'ai terminé ma mission en donnant à cette jeune fille les biens que je devais lui transmettre et nous avons fait route en groupe armé jusqu'à Montélimar.

J'ai dû faire une halte dans cette cité pour quelques jours et prendre du repos dans un monastère bénédictin. Les lieues que j'avais effectuées les jours précédents m'avaient exténué et je sentais mes forces m'abandonner. J'avais demandé de plus à la filleule du Duc d'intercéder pour moi concernant une éventuelle récompense (voire dédommagement) pour le sauvetage de sa petite protégée.

En guise de réponse, j'ai essuyé un refus de la part du Duc Eusaias, celui-ci prétextant que je n'avais pas à faire cette demande. Comme d'habitude, je m'aperçois que les plus riches sont les plus rats et que tout est bon pour ne point débourser un denier.

Je ne crois pas être le seul en ce monde à réclamer ma part du gâteau et je sais très bien que dans les arcanes du pouvoir, les choses se passent tous les jours ainsi...



Autun, Le dixième jour du mois de mai de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

J'ai, depuis quatre jours maintenant, posé le pied en terres bourguignonnes après avoir traversé le Lyonnais Dauphiné sans heurt. J'ai parcouru les rues désertes de Lyon toute une journée sans y trouver âme qui vive. Je me demande bien ce que peut faire la population de cette capitale à l'intérieur des nombreuses maisons du centre. Je me suis
acquitté bien vite du montant de ma nuit d'hótel et j'ai filé dare-dare vers le nord. Les frontières de la Bourgogne étant fermées, je m'étais préparé à subir l'assaut d'une armée de cinglés, profitant du prétexte pour se repaitre de sang. (Surtout celui des voyageurs en fait!) Il n'en a rien été et j'ai pu rallier Macon sans encombre. J'ai rencontré par hasard mon ami Will et sa belle épouse Yrys et ils m'ont gentiment proposé une place dans leur lance pour aller à Autun. Le voyage par Chalon a été plus sûr pour terminer mon expédition jusqu'à Autun commencée depuis plus d'un an.

Je redécouvre Autun et sa jeune population active et renouvelée. J'y ai retrouvé des anciennes connaissances et étrangement je ne suis pas harcelé par la Prévóté alors que je n'ai ni LP, ni demande de déménagement. Je me dis que ma bonne étoile est toujours au-dessus ma tête car aucun procès n'est effectivement en vue. Je cherche du travail dans la spécialité qui me convient le mieux mais les temps sont durs et je sens déjà que ce n'est point en Bourgogne que je trouverai ce que je veux. A peine revenu je dois déjà penser à reprendre la route plus tót que prévu.



Dijon, le dix neuvième jour du mois de mai de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je me trouve à Dijon, capitale de la Grande Bourgogne, et il m'arrive pas mal de déboires depuis que j'en ai franchi les portes de la ville. Je m'étais engagé dans la maréchaussée pour la garde des remparts pour la nuit comme il est de coutume que je le fasse pour gagner ma vie et mon pain journalier. Le lendemain matin, j'ai été fait
prisonnier par la milice et jeté en prison pour la journée pour ne m'être point acquitté de ma nuit d'hótellerie et donc pour une accusation de vagabondage. Oui, il est amusant de constater que l'on peut vagabonder tout en étant le gardien des remparts pour la défense de la ville. La solde qui m'était due par les autorités ne m'ayant pas été reversée (et d'ailleurs toujours point à l'heure où je vous écris), je me suis retrouvé dans un dénuement, certes habituel, mais dont la soudaineté m'a laissé un gout plus que aigre en travers de la gorge.

Je suis allé dès la sortie des geóles puantes dans la première taverne de la ville pour y trouver réconfort et cervoises. Il a bien fallu d'ailleurs que je trouve bonne compagnie afin de me payer des tournées me trouvant fauché comme les blés de l'été. Je narrai bien sûr mes aventures à qui voulait les entendre et de chopes en chopes ma colère persistante est devenue teintée d'une ivresse méchante et vengeresse. Je me suis mis alors en tête, malgré les recommandations d'une très bonne amie qui m'en veut énormément à ce jour, d'aller chercher moi-même mon dû à la mairie le soir même. J'étais d'humeur volcanique et plus rien ne pouvait m'arrêter entrainant même dans le sillage de la lave délirante de mes excès, une Damoiselle avide de sensations fortes. C'est donc ainsi que nous nous sommes retrouvés tous les deux devant la belle maison du bourgmestre, moi voulant récupérer ma solde et laver mon honneur et la belle aventurière voulant y trouver cervoise fraiche dans la cave bien gardée du maire. Notre expédition tourna bien sûr à l'échec total, nous trouvant entourés puis repoussés par les nombreux gardes présents et avisés des faits bien avant notre venue. Les déclarations à voix haute et criarde au comptoir n'étaient point avantageux en terme de surprise. Les défenseurs de la mairie ont donc pu fêter une victoire méritée sur deux ivrognes en colère et au final, il n'y aura eu ni blessé, ni dégradation, ni vol. Je reste désormais à Dijon en attendant un éventuel procès sous l'œil méfiant (on ne le saurait à moins !) des habitants de la ville.

Le principal pour moi est d'avoir revu ma bonne amie Frim et sa sœur Lenada de Valmont, Duchesse de Bourgogne. Je dois admettre cependant que depuis cette nuit agitée, ma colère est redescendue à nouveau vers un flegme tout à fait exemplaire et que j'accepterai ma condamnation avec dignité. Je pense que toute notion d'honneur et de justice par l'épée vient à disparaitre peu à peu et que le peu de valeurs qui me restent soient désuètes dans la nouvelle ère qui semble poindre. L'heure est aux palabres sur des bancs cirés dans des tribunaux surchargés et j'ai du mal à vivre avec ces méthodes nouvelles.



Dijon, le vingt huitième jour du mois de mai de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf


La sentence est tombée avant-hier, rendue, pour ne pas dire vomie, par un juge peu concerné des choses du tribunal. Il n'a écouté ni la Procureur en charge de l'accusation, la blâmant même, ni l'Avocate qui me défendait brillamment pourtant. Il a décidé de me mettre une amende de 15 écus, trouvant un moyen issu de la pure sorcellerie pour me ponctionner cette somme que je ne possédais point sur moi et à effectuer une semaine de travail à la mine. La Grande Duchesse de Bourgogne m'a fait le grand honneur et eu la gentillesse de payer mon amende pour ne pas que j'aille en prison le lendemain pour vagabondage dans la Capitale.

Mon amie Frim m'a soutenu de mieux qu'elle a pu et celle-ci envisage un recours en Cour d'Appel pour vice de procédure. J'avoue que tout çà me dépasse un peu mais ce qui est sûr c'est que je ne ferai point ma semaine à la mine. Cependant au milieu de tout ce désordre politico-alcoolo-judiciaire j'ai réussi à avoir un poste de Chef-Maréchal à Dijon pour une solde de 20 écus par jour. Cet emploi va contribuer à compenser mes pertes subies au cours des derniers jours et qui ont mis mes finances à plat...




Dijon, le dix septième jour du mois de juin de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je me trouve toujours à Dijon où je côtoie les grands de ce monde et où je mène une vie avec plus ou moins de fortune.

Il y a icelieu des Princesses, des Duchesses, des Nobles à la Toison et une multitude de Conseillers ducaux et municipaux.

Je suis au milieu de cette fourmilière et je prends le temps d'observer ce manège qui fait tourner le monde (et ma tête).

J'avais obtenu après ma condamnation au tribunal, un poste de Chef Maréchal avec une solde de 20 écus par jour mais j'ai été viré par le Prévôt (qui est aussi une femme) car je ne suis pas assez érudit pour garder des murs en pierre gris, l'épée à la main. En effet, on fait passer des tests d'entrée à cette fonction digne d'un examen universitaire et j'ai été incapable d'y répondre.

Je ne voyais d'ailleurs pas trop pourquoi il fallait étudier des livres pour un métier où il suffit juste d'enfoncer sa lame dans la gorge rouge d'un renégat.

J'ai appris aussi que je me trouve sur une liste rouge tenue secrète par l'Organisme de Maitrise et de Contrôle des Frontières. (omcf), dirigé par des suppôts du Démon Acherpé, capables de connaitre votre nom et le contenu de votre bourse quotidiennement par des pratiques ensorcelées.

Me voilà donc à nouveau sans travail et sans le sou et je dois me contenter de ramasser quelques fruits au verger pour subvenir à mes besoins quotidiens.

J'avais aussi postuler comme journaliste à l'AAP et j'avais été admis à l'imprimerie. J'ai écrit quelques articles dont deux ont paru en édition locale. Puis l'éditeur remplaçant de Messire Nicolas de Firenze, Nicolas Emerich s'est mis à m'insulter et à me traiter d'ivrogne. Cet individu mal léché est un piètre homme comparé à son illustre et remarquable prédécesseur qui nous manque à tous.

Cet ersatz d'éditeur prône en public la neutralité des journalistes mais en coulisses il déverse son venin sur la Duchesse de Bourgogne et les Institutions.

J'ai donc cessé de participer à ce grand bal de l'hypocrisie dont l'éditeur infâme tient la baguette d'un orchestre qui joue faux.

Je suis donc à la recherche une nouvelle fois d'un travail lucratif et dans mes cordes en Bourgogne ou d'autres contrées...




Bourges, le trentième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf


C'est le Berry et son Duc qui ont répondu à ma demande d'emploi. Je me trouve à Bourges en plein conflit armé entre le Duc du Berry, légitimement élu par le peuple, et la Reine Béatrice, bâtarde et usurpatrice du trône.

J'ai rallié pour une solde avantageuse, les armées du Duc et je me prépare à engager le combat contre les sbires de la Reine qui en profitent pour piller le Duché à leur guise et sous le regard bienveillant de la Souveraine.

J'estime nos forces de défense à un contre dix et il est possible que ce combat assez inégal me soit fatal.

Je profite donc de quelques heures de répit dans un bivouac pour rédiger quelques missives à mes amis les plus chers.

La guerre est mon gagne pain mais on ne sait jamais à l'avance son dénouement et je suis bien contraint de faire des adieux avant d'être terrassé par la lame aiguisée d'un ennemi.

Je puis pour autant vous assurer que je me battrai jusqu'à mon dernier souffle et mon dernier membre.

Je ne crains point de mourir et le souvenir des moments passés auprès de mes ami(e)s me réconfortent et me réchauffent au coeur des ténèbres qui vont s'abattre bientôt sur moi.

Ne soyez pas triste (mes ami(e)s), car dites vous que j'ai profité d'une vie bien remplie dont je ne garde aucun regret, seulement les visages dans ma mémoire de ceux et celles avec lesquels j'ai partagé un peu de temps.

L'essence même de la vie d'un soldat est de trouver la mort au bout de son chemin, en l'ayant bien cherché en toute connaissance de cause et effet.



Bourges, le seizième jour du mois de juillet de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf


Je me trouve dans le Berry, sur les remparts de Bourges pour la défense de la ville qui a subi des assauts répétés et injustes contre le Duc du Berry, déclaré félon du Royaume mais cependant élu par le peuple du Berry.

Je me suis donc retrouvé au coeur des combats qui ont fait beaucoup de victimes mais dont j'ai pu me sauver par miracle.

Devant quatre armées de coalition, regroupant des hommes et des femmes partis en croisade pour la Couronne de France, je croyais bien que mes dernières heures avaient sonné. Il n'en a rien été.

J'ai combattu de toutes mes forces contre l'envahisseur qui se dit du coté du Bien alors qu'il est composé jusqu'à son commandement d'anciens brigands.

Il faut croire que la Couronne est morte en même temps que sa Reine.

Je puis vous écrire à présent dans un calme relatif, nos armées ayant repoussé avec bravoure des Tourangeaux avides de pouvoir, des Auvergnats en quête de gloire et toute une bande de routiers et aventuriers que nous avons découpé en rondelles.

Je continue donc de louer mes services à un Duc qui est loyal envers moi et qui respecte ses engagements.

Vous pouvez donc constater que ma vie n'est point de tout repos et que je garde mon armure et mon épée à la main en vue de prochaines et très possibles attaques.



Saint-Aignan, le neuvième jour de septembre de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf

Je me trouve à Saint-Aignan dans le Berry toujours en plein coeur des conflits qui oppose les Royalistes dont toute une bande de pilleurs ayant rallié la Reine pour l'occasion et les Berrichons pris en étau sur leurs terres.

J'ai combattu de nombreux jours puis, me trouvant soudain touché par une grande fatigue physique, j'ai du prendre une retraite dans un endroit isolé en forêt.

Durant cet ermitage réparateur pour moi les armées du Berry ont été défaites et mes services étant devenus inutiles, j'ai demandé à mon employeur, le Duc George, de solder nos comptes.

Contrairement à beaucoup d'autres il s'est montré plus que généreux avec moi et a honoré sa part du contrat tout comme j'ai honoré la mienne durant le conflit armé.

Je suis donc sorti des combats indemne et je profite à présent d'un repos mérité dans un domaine non loin de Bourges.

Le Berry est pris à la gorge et les manoeuvres sournoises des politiciens de tout bord pullulent et les débats n'en finissent plus pour que chacun se partage la part du gâteau berrichon.

Les Armées Royales traitent souvent les Berrichons de brigands mais leur comportement en terres conquises prouve que le brigandage n'est point seulement affaire berrichonne. Auvergnats, Tourangeaux, Bourguignons (moutons de Panurge) et peuplades du Sud-Ouest se montrent barbares, pilleurs et assassins dès qu'ils le peuvent.

La Reyne semble cautionner ces actes et ne répond même pas à l'appel à la paix lancée par Rome et comme d'accoutumée le peuple crève de faim...

J'ai appris par des amis que mon nom se trouvait sur d'obscures listes qui occultent le fait bien sûr que je suis soldat tout comme les autres et je dois me méfier maintenant des passages sur le Domaine Royal y compris sur mon sol natal.

Vous connaissez mon goût pour la liberté d'aller et venir à ma guise et j'ai donc décidé que ce "listage" serait pour moi un défi.

Les Bourguignons essaieront de me trouer le cuir mais je jure que je ne serai point le seul à faire le grand saut vers le néant.

Vous devez vous dire que mes propos sont toujours durs et provocants mais vous savez bien que ma vie est ainsi faite.

J'y trouve une certaine jubilation mais parfois il me vient à mon pauvre esprit la question qu'un homme d'église m'a posé lors d'un voyage : pourquoi vivons-nous ?

Je passe ma vie à semer le trouble et la mort autour de moi pour engranger de l'or qui ne m'apporte pourtant pas ce que je recherche.

Il y a heureusement des rencontres qui colore des parcelles de vie et qui relance un brin de plaisir dans le morne quotidien d'un soldat rustre et entêté.

La Mort est toujours ma compagne la plus fidèle et je la vois toujours s'affairer autour de moi en oubliant que je suis là.

Je finis donc par me dire que quand je tue je suis en sursis car Elle semble occupée à cueillir mes victimes, me laissant un peu de répit.


Dernière édition par alexandre. le Dim 21 Oct - 8:41, édité 1 fois
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Message  alexandre. Jeu 8 Mar - 23:59

Bourges, le huitième jour du mois d'octobre de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf


Après bien des péripéties, j'ai pu rejoindre Bourges. J'avais effectué un retour à Autun pour y déposer des effets et les mettre ainsi en sécurité. Ce retour à Autun m'a permis d'acquérir deux champs grâce à la solde que Le Duc George m'a versé. Celui-ci a respecté son engagement et je dois bien avouer que cet homme, pourtant tant décrié, force le respect.

Les grands effets de manches et de paroles de beaucoup cachent bien souvent de la radinerie comme ce fut le cas du rat Eusaias et de bien d'autres.

J' ai réussi, par le biais de la Duchesse Angélyque, à me faire plus ou moins pardonner mon intelligence avec l'ennemi de la Couronne. Je n'avais finalement fait que mon travail de soldat, pour un employeur, tout comme tous les soldats qui servent un Maitre.

J'ai constaté d'ailleurs à plusieurs reprises que les armées de la Reyne ou celles de ses vassaux étaient composés aussi de brigands et de mercenaires.

Bien sûr, quand il s'agit de bras armés pour défendre les intérêts du Domaine Royal, on a tendance à en oublier le passé de certain.

Je pensais à tout çà quand j'étais en chemin pour Saint-Aignan pour rendre à Dame Choose, le mandat que j'avais en ma possession.

Je fus donc de retour à Bourges où j'ai rencontré une connaissance de longue date qui m'a demandé un grand service.

J'ai retrouvé Damoiselle Estainoise à Bourges et celle-ci faisait partie de la fameuse Enece qui s'évertuait pour d'obscures raisons (sans doute d'ordre pécuniaires) à jouer aux redresseurs de tort dans le Berry ravagé par la guerre.

On peut me raconter toutes sortes d'arguments, rien ne me fera changer d'avis sur le fait, j'en suis persuadé, que rien ne se fait sans arrière-pensée.

La Duchesse Angélyque me parle du bien fondé de leur entreprise mais rien n'y fait. Les Flex, Falco, P3, Eusaias et toute la bande ont un but commun : le pouvoir, la gloire et l'argent. Cependant, ils aiment pousser le cynisme à son maximum en faisant la morale aux autres et en profitant de leur crédulité pour mieux les entourlouper à leur guise.

Damoiselle Estainoise, fait aussi partie de ces personnes crédules, mais jamais elle ne me blâme pour mes choix, tout comme Angélyque d'ailleurs.

Nous avons évoqué ensemble les souvenirs de nos voyages dans le Royaume, nos anciennes rencontres hasardeuses au cours des années et les amis (ou ennemis) en commun.

Bien que je n'attende plus grand chose de la vie, j'ai accepté en remerciement de la confiance que les deux femmes m' accordaient, de rejoindre la lance d'Estainoise qui avait pour mission (sans solde, pfffff, toujours aussi rat les Royalistes !) de reprendre les mines du Berry pour leur exploitation future.

J'ai quitté cette armée comme il était convenu, une fois que nous avons été proches de la Bourgogne et je suis revenu chez moi pour y finir mes jours tranquillement, loin des conflits et des tourments.
alexandre.
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Message  alexandre. Ven 9 Mar - 0:00

Bourges, le treizième jour du mois de septembre de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante neuf

La veille au soir, alors qu'il se trouvait dans une taverne de Bourges, il rencontra la Duchesse Angélyque qui après quelques politesses de bienséance lui demanda de se présenter au Palais le plus vite possible.

Il n'avait point revu la Duchesse depuis son départ précipité de la Bourgogne et les petites missives en bout rimé qu'il lui avait écrit étaient restées lettre morte.

La Duchesse avait proclamé en Bourgogne qu'elle recherchait un prétendant et Alexandre., toujours prompt à relever les défis, avait cherché à être celui-ci.

C'est à cette époque que Alexandre. fut engagé dans les armées du Berry faute de travail en Bourgogne.

Les retrouvailles de la veille furent assez surprenantes mais la discussion fut brève puisque monopolisée par le frère de la Duchesse, très en verve et en verbe ce soir là...

La soirée se termina par des adieux car Alexandre. connaissait sa destinée proche...

Mais avant son départ, et puisque c'était un ordre, il se présenterait au Palais.

Ce qu'il fit...

Là, devant le mur d'enceinte et la grande porte hersée, se trouvait une poignée de gardes, qui n'étaient point Berrichons, et qui filtraient les entrées avec zèle.

La peur du renégat se faisait sentir et tous les hommes en arme semblaient nerveux.

"Bonjour, je suis Alexandre., Autunois.

Sa Grâce Angélyque m'a demandé de me présenter icelieu et ce jour..."

_________________



--Le.sergent
PNJ


Une voix vint tinter aux oreilles recouvertes de maille du sergent de garde à la porte du Palais.

Ordres avaient été donnés à la garde par la Régence du Duché, de ne laisser entrer aucun étranger et cela sous n'importe quel prétexte.

Le sergent aperçut deux de ses gardes mettre leur hallebarde brillante en travers du chemin d'un homme en arme qui ne portait aucun écu ou blason.

Il s'approcha et fit face à l'homme qui disait s'appeler Alexandre. et être natif de Bourgogne.

Il le regarda un instant des pieds à la tête et il constata que l'état de l'homme était plus que pitoyable. Il sentait la transpiration et ses vêtements eux, la litière des étables. Sa barbe était mal taillée, son mantel déchiré à plusieurs endroits. A croire que le Sieur avait passé plusieurs jours dans la soue aux cochons.

L'allure de l'homme était en tout point repoussante et le Sergent posa sa main sur le pommeau de sa lourde épée.

"Qui es-tu ? Regarde toi ! Je ne connais point de Duchesse, ni même de pastourelle, qui donnerait une invitation à un pouilleux comme toi !"

Avant que le Bourguignon ne puisse répondre, le Sergent dégaina son épée et les deux gardes pointèrent le pic de leur hallebarde vers l'abdomen de l'homme des cavernes.

Le sergent approcha la pointe de son épée vers la gorge du pouilleux et le trident en place le força à reculer.

"Dégage, raclure de pelle à crottes ! çà me ferait suer de salir mon épée luisante en te transperçant le ventre mais si il le faut... Allez ! Ouste ! Hors de ma vue !"
Les gardes présents se mirent tous à rire de bon coeur en regardant la scène dont l'acteur principal ne manquait pas de gouaille.

Le clochard fit donc demi-tout sans mot dire et le Sergent et les gardes le virent disparaitre dans les rues étroites du bas de la ville.

Le sergent crut alors bon d'ajouter à haute voix :
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Message  alexandre. Ven 9 Mar - 0:03

Extrait des mémoires d'Alexandre.

Alexandre. : Soldat Bourguignon né vers 1420 à Autun de François, feu son père Autunois, Lieutenant dans les armées royales et de Marie, feue sa mère Cosnoise , alleresse de son état.

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Alexandre. a quatre frères Antoine, Alceste, Thomas et feu Arthur, tué au combat à Volterra.

Alexandre. eut une enfance convenable et tout comme son père et ses deux grands frères avant lui, il entra dans l'armée avec son petit frère Arthur dès que son age le lui permit.

Il fut enrôlé bien vite dans les armées bourguignonnes puis démobilisé par faute de combat. Il rejoignit alors une bande d'Ecorcheurs qui sema le trouble et la désolation dans les campagnes.

Il fut de ceux de Saint Jacques sur le Birse, des campagnes dans le Valais ainsi que celles du Piémont.

Il décida, lors de la création des compagnies d'ordonnance, de devenir mercenaire avec Arthur et ils partirent tous deux en Italie offrir leurs services aux riches Princes italiens.

Arthur fut tué au cours d'une bataille et son corps fut enseveli à Volterra.

Alexandre. crut un temps pouvoir reprendre une vie rangée à Autun. Il fit l'acquisition de deux champs et d'une forge avec les écus qu'il possédait.

Mais bien vite, sa vie lui sembla morne et monotone et il ne tarda pas à repartir vers l'Italie. Il combattit à Piombino et fut gravement blessé. La Généralissime Alarica lui laissa un joli souvenir creusé dans sa peau.

Il s'engagea tout à tour dans les armées d'Alessandria, de Sion puis de Lausanne.

Il était devenu mercenaire sans attache, sans foi et sans loi.

Il combattit en Savoie, servit en Artois puis dans les armées d'An Gort en Irlande face à la menace angloise.

Il s'engagea avec les Spadassins de l'ombre, l'Hydre, des armées ducales et tous ceux qui mandaient ses services armés.

Il vivait désormais de brigandage et d'emplois obscurs.

Il a cependant passé du temps comme palefrenier dans un Ordre Royal, Les Dames Blanches, pour se mettre un peu au vert. Il y fut bien traité.

Alexandre. aime l'or et les combats.

Une grande Dame le suit sur tout les chemins, elle est encapuchonnée de noir et porte une grande faux tranchante. Elle est son ombre, il sent parfois son souffle froid dans sa nuque. Elle l'attend... Il est prêt...


Son caractère : Patient, calme et assez provocateur.

Alexandre. est sombre mais toujours réceptif au froufrou d'un jupon agité devant ses yeux, à une cervoise bien fraiche et à des écus en or.

Taciturne, solitaire mais toujours appliqué dans les missions confiées.

Il est fidèle envers ses employeurs.

On le dit aussi courtois et flatteur.

Son physique : Assez grand et ossu, c'est un gaillard solide pour son age.

Il est de type Caucasien, cheveux châtain foncé coupés court, yeux marrons, porteur de cicatrices sous l'oeil gauche (merci Alarica !) et sur la tempe droite.

Ses mains sont larges et puissantes et son corps est recouvert des stigmates de bien des combats.

Porteur d'un grand mantel, de bottes usées et d'un heaume protecteur.

Armé d'une épée et d'un bouclier. Son arme de prédilection est la hache mais l'arme bien qu'efficace est un peu désuète désormais.


Extrait d'un CV édité pour une annonce en Touraine :

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Grille de salaire : Une solde convenable quotidienne est demandée et les à cotés financiers sont fortement appréciés.
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Message  alexandre. Ven 9 Mar - 0:05

Autun, le trente et unième jour du mois de janvier de l'an de Grâce mil quatre cent soixante


Autun, mon village...


Me voici revenu sur la terre de mes aieux
Après avoir parcouru bien des lieues.
J'ai cependant décidé de prendre encore un chemin,
Celui du Très-Haut qui m'a tendu la main.

J'ai trouvé chez moi un refuge pour mon âme
Je revis auprès de ces hommes et de ces femmes,
Villageois dévoués et enthousiastes malgré les troubles
C'est pour eux à présent que d'efforts je redouble.

De coeur et d'âme je fus trop longtemps privé
Mais mes amis ici et ailleurs ne m'ont jamais lâché.
Je puis sentir à présent l'amour qu'ils me portent
Et je loue le Très-Haut d'avoir sauvé mon âme laissée pour morte.

J'offre ma fin de vie à aider mon prochain
J'offre mon temps et ma force à lutter contre le Malin
Je donne mon énergie à défendre mon village adoré
Je dis aux bandits que pour y entrer, il faudra nous tuer.

Et me voici priant le Très-Haut à genou en l'implorant :
Protégez Seigneur mes amis que j'aime tant !
Pardonnez à ceux qui par avidité pillent voyageurs et mairies
Ramenez-les à la raison, comme Vous m'avez ramenez à la vie !

Autun, ma ville de toujours !
Je suis attaché à toi jusqu'à mon dernier jour.
Je suis en vie ! Je sens couler le sang dans mes veines
Comme l'Arroux limpide qui sillonne ta plaine.

Que le Très-Haut nous protège tous !
Autunois et Autunoises que la vie vous soit douce
Mes amis, Frères et Soeurs, notre force c'est notre unité,
Et notre amitié sera le rempart face aux vils routiers.

Alexandre.
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Message  Blake. Sam 10 Mar - 6:30

( bah merde.. ca te tentait. toutefois, chapeau, j'ai beaucoup aimer! )
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Message  alexandre. Mar 1 Mai - 23:50

Alexandre. avait reçu de la part de Monseigneur Yut, la permission de faire les cérémonies et il avait pu ainsi effectuer son premier baptême devenant ainsi le Parrain de son ami Rodolphe.

[RP] Itinéraire d'un enfant d'Autun, les mémoires d'un curé de campagne... Lyon3

Autorisation de célébration de cérémonies pour le Frère Alexandre.

Nous, Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau, Primat de France, Archevêque de Lyon, Protonotaire Aposolique, devant le Très Haut, et sous le regard d’Aristote,

Considérant que Monseigneur Baronsengir, Évêque d’Autun est actuellement absent et qu’il en est de même pour son adjointe Sœur Chouchou1804, Archidiaconesse,
Considérant la situation actuelle qui nous oblige à prendre une décision rapidement,

Annonçons que nous accordons au Frère Alexandre., Bedeau d’Autun, le droit de célébrer, en sus des messes, les baptêmes, les mariages et les funérailles pour la paroisse d'Autun. Il va de soi qu’il est de même pour la préparation desdits offices, qu’il peut effectuer sans problème.



Puisse Aristote le guider,


Fait à Lyon, le XIVe jour du mois de Février de l’an de grâce MCDLX.

[RP] Itinéraire d'un enfant d'Autun, les mémoires d'un curé de campagne... Uyt2


Dernière édition par alexandre. le Mar 1 Mai - 23:53, édité 1 fois
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Message  alexandre. Mar 1 Mai - 23:52

Souvenir d'un passage bref mais enrichissant à la rédaction de l'AAP.

Alexandre. avait intégré l'AAP pour se faire quelques écus et on lui demanda d'écrire un article pour être sélectionné.

Son examen de passage fut validé après avoir écrit ceci :

Les Croisades

Il s'en passe de belles en l'absence des maris !

"Atant vint li chevaliers, et descendi devant la sale, et prist sa demisele entre ses bras, et la mist molt doucement jus del palefroi ; et s'en vinrent andui en la sale main à main, et vinrent andui devant le Roi..."

Mais cessons cet "à la manière ménestrel du siècle dernier" pour constater que sitôt leurs maris ou leurs amants partis pour la Croisade contre les Hérétiques à Genève, le mal d'amour ne remplit pas tout entier le coeur des Dames.

De source proche de l'Evêché de Paris, on raconte que l'on stigmatise en haut lieu le comportement des femmes de Croisés.

Elles se conduisent en hommes de guerre, attaquent les fiefs, poursuivant de vieilles querelles ancestrales, l'épée à la main.

L'Evêché cite déjà plusieurs exemples fâcheux : à Ivry, la châtelaine a fait bâtir un impénétrable donjon. Pour être sûre que l'architecte ne divulgue pas les secrets de la construction, elle l'a fait décapiter. Quand son mari est rentré de la Sainte Croisade en Helvétie, il a trouvé porte close, et a dû prendre son propre château d'assaut pour y rentrer.

Autre exemple : l'épouse du Comte de Montgomery, Mabille, détrousse les petits barons de la seigneurie qu'elle réduit à mendier sur les noeuds des chemins pour vivre.

Les filles sont, toujours d'après des sources épiscopales, pires que les femmes : la fille du Seigneur de Breteuil, le jolie Julienne, a décoché une flèche à son père. Celui-ci en guise de punition, l'a obligé à descendre nue l'escalier du donjon, jusqu'aux douves.

Il se dit donc que l'Evêque de Paris, lui même, doit se battre avec ses propres armes : il menace d'excommunier toute femme de noblesse reconnue coupable de, je cite :"tant damnables nuisements".

Souvenons nous de la chantefable "Aucassin et Nicolette" qui donnait une explication (peu courtoise certes) de cette perversité de la "gent femelle" :

"Femme ne peut tant aimer l'homme que l'homme aime la femme ; car l'amour de la femme est dans son oeil, au bout de sa mamelle, au bout de son orteil ; mais l'amour de l'homme est planté au plus profond de son coeur, d'où il ne peut sortir"...

Gageons qu'Aristote veuille entendre les prières de l'Evêché dans sa lutte contre l'hérésie genevoise et dans le bon rétablissement de l'ordre moral.

Alex. pour l'AAP
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Message  alexandre. Mar 1 Mai - 23:55

La très douce Lulue lui avait fait l'honneur de sa présence lors de son ordination célébrée en la cathédrale d'Autun.

Elle lui avait laissé une missive bien agréable et à son tour il lui souhaitait d'être heureuse chez elle en compagnie de son futur époux.

Même si de son propre aveu, elle avait du mal à l'appeler "Mon Père", Alexandre. était désormais fier d'afficher son certificat aux yeux de tous.

Certificat d'ordination


Nous, Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau, Primat de France, Archevêque de Lyon, Protonotaire Apostolique, devant le Très-Haut et sous le regard d’Aristote,


Certifions avoir procédé à l’ordination à la prêtrise du Père Alexandre., ce dernier ayant prononcé ses vœux le troisième jour du mois d’avril de l’an de grâce mille quatre cent soixante. La Cérémonie eut lieu en la Cathédrale Sainte-Lazare d’Autun.



Fait à Lyon, le XII avril de l’an de grâce MCDLX.

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Message  alexandre. Mar 1 Mai - 23:57

Souvenir d'un passage à Reims le vingtième jour du mois d'août de l'an de grâce mil quatre cent cinquante huit...


Un homme ordinaire dans un édifice extraordinaire


Alexandre arriva aux portes de Reims escorté par la lance du Duc de Champagne, Sa Grâce Cerberos, lui-même, qui lui avait proposé de le suivre dans la capitale depuis Troyes.

Les formalités d'usage pour l'entrée dans la cité s'évanouirent comme par enchantement quand Alexandre fut remarqué au sein de la lance ducale.

Il remercia le Duc vivement et avec tout le respect qu'imposait le geste empli de générosité et de dévouement du Seigneur.

Alexandre prit ses quartiers dans une taverne qui était située vis-à-vis de la façade-ouest de la cathédrale, et il entendit de sa fenêtre à l'étage une messe basse, suivie plus tard d' une messe des morts chantée.

L'extérieur de la cathédrale de Reims dépassait tout ce qu'on pouvait imaginer, par l'unité de la conception, par la noble et imposante élégance des formes, par le fini précieux et la hardiesse de l'exécution et cependant malgré le fait que les quatre tours du transept semblaient privées de leurs flèches et les tours de l'ouest également. Cela donnait un aspect d'inachevé, les tours semblant réclamées en vain ces flèches impérieusement.

Le dessin de ces tours était vraiment remarquable quelque massive que dût en être la construction pour supporter les flèches de 400 pieds de haut, on y était parvenu à en dissimuler la lourdeur avec tant d'art, qu'elles paraissaient entièrement percées à jour : c'était là, à l' avis d'Alexandre, une des grandes merveilles de l'architecture.

L'architecte de Reims avait tellement enrichi ses plans de construction, qu'il était parvenu à faire une oeuvre propre par le cachet d'originalité qu'il lui avait donné et il fut certain qu'on ne pouvait la surpasser en grâce et en hardiesse.

Le portail occidental paraissait bien supérieur à tous les édifices qu'il avait pu voir jusque là. On aurait dit une oeuvre parfaite, et toutes
les autres parties du monument n'étaient guère au-dessous de celle-là.

Aucune description ne saurait en donner une idée.

L'intérieur de la cathédrale lui paraissait aussi digne d'admiration et c'était néanmoins un ensemble plein de grandeur, de simplicité et de magnificence si toutes les fenêtres ressemblaient à celles du choeur, l'effet surpassant de loin ce qu'il avait vu jusqu'à ce jour.

Il ne connaissait rien de plus beau que le côté de l'ouest, qui était orné d'une rosace magnifique, aux couleurs éblouissantes et de quarante
pieds de diamètre, qui couronnait le sommet et, il y avait une autre rosace plus petite au-dessus de la porte d'entrée et qui correspondait à l'admirable portail de l'extérieur ; elle était d'un dessin fort riche mais ses vitraux ne pouvaient cependant être comparés à ceux de la rosace supérieure.

L'ensemble produisait sur l'esprit une impression de grandeur et de hauteur colossale. Les piliers étaient des cylindres entourés de quatre colonnes ; ils étaient d'un style simple et sévère, mais ils paraissent un peu lourds.

Alexandre poussé par sa curiosité monta par les galeries intérieures et extérieures sur la tour du centre qui s'élevait à quatre-vingt-douze pieds
au-dessus du sommet de la voûte, c'était une véritable forêt de poutres. La voûte était surmontée d'une flèche de bois ainsi que les six autres.

Alexandre grimpa encore sur les grandes tours, et il put admirer la hardiesse et le fini d'exécution des quatre tourelles, percées à jour, qui formaient les angles. Ces tours, dans leur état actuel, avaient environ 240 ou 250 pieds de haut avec leurs flèches. La vue de Reims et des campagnes alentour était vertigineuse à tel point que le regard s'en détachait aussitôt naturellement.

On ne saurait se figurer les innombrables sculptures qui couvraient l'extérieur et l'art avec lequel elles concouraient à la décoration du monument. C'était trop peu d'un jour pour en emporter un souvenir complet l'esprit étant épuisé de fatigue, lorsqu'on n'y consacrait qu'une seule visite, et il n'était point évident de pouvoir ensuite fixer son admiration sur chaque partie en particulier.

Il aurait fallu à Alexandre au moins bonne semaine pour tout voir, mais il était bon selon lui d'y passer au moins par respect de ce que nos pères avaient ici édifié et qui avait été inspirées par la foi et la piété.

Alexandre s'approcha d'un des deux gigantesques bénitiers remplis d'eau et il s'aspergea le visage avec ses mains pour se rafraichir.

Il sortit de la cathédrale par le portail ouest et il se figea devant le gâble qui représentait le Jugement Dernier.

Il sourit puis quitta les lieux en pensant que le sien n'était encore pas pour aujourd'hui...
alexandre.
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Message  alexandre. Dim 21 Oct - 8:37

Lettres écrites au sujet du différend opposant mes amis...

1-D'une affaire de pain devenant affaire d'Etat...

Autun, le dixième jour du moi de mai de l'an de Grâce mil quatre cent soixante,

Bonjour Madame la Procureure,

Je suis le Père Alexandre. de la paroisse d'Autun et je me permets d'intervenir afin d'aider mon amie Aure et de faire cesser des enfantillages qui n'ont que trop duré.

Ce conflit entre mes amis de la mairie et Aure me fatigue moralement et je regrette que cela soit venu jusqu'à votre bureau.

Je vous demande d'accepter que ce soit moi qui paye ce que doit Aure et je me porte garant d'elle en acceptant toute convocation à la justice si Aure devait être fautive à l'avenir.

Je crois sur parole mon amie Aure qui me clame qu'elle est innocente et je comprends très bien les devoirs de mon ami Will dans les fonctions qui sont les siennes.

Dans un souci de conciliation et de médiation, dans un souci d'éviter un procès alors que le tribunal croule sous les dossiers plus urgents, dans un souci de croire en l'Amitié aristotélicienne qui unit nos Frère set nos Soeurs, je demande cette faveur afin que ce dossier soit clos.

Bien entendu il va de soi que Aure s'engage à ne plus acheter du pain moins cher que le sien sur le marché pour se nourrir et que je m'engage à ce que Aure respecte cette règle.

Aure est innocente, je la crois sur parole, mais le conflit humain est tel que je me devais d'intervenir en médiateur entre mes amis que je sais assez intelligents pour cesser les querelles et pour se consacrer pleinement à la bonne marche de l'économie de notre village.

Will et son CM font un travail remarquable pour le bien de tous et il est bien logique qu'ils ne laissent pas leurs efforts anéantis par des pratiques pénalisantes.

Dans l'attente d'une réponse qui je l'espère sera favorable, je vous souhaite, Madame le Procureure, bon courage dans vos fonctions.

Que le Très-haut vous garde !

Père Alexandre.
Curé de la paroisse d'Autun
Diplômé du séminaire archidiocésain Saint Bynarr de Lyon

2- D'une réponse favorable de la Procureure Armoria froissant les égos...

Autun, le douzième jour du moi de mai de l'an de Grâce mil quatre cent soixante

Madame la Procureure,

Je viens à l'instant de lire votre missive et viens dès lors vous remercier vivement pour votre décision et votre grande clémence.

Je sais d'ores et déjà que votre choix n'est pas le bienvenu pour tous et je regrette que les vieilles rancoeurs rejaillissent à ce point entre les villageois.

Je vous remercie bien évidemment de la confiance que vous m'accorder et je souhaiterai qu'il soit su de tous qu'aucune loi n'est remise en cause dans cette intervention mais que la foi en l'Être humain est encore bien présente en nous.

Le Très-Haut pardonne les péchés et les Hommes doivent toujours penser à suivre le chemin du pardon entre Frères et Soeurs, bien sûr sans occulter la justice des Hommes.

Je remercie dans cette lettre mon grand ami Will, pour sa patience, pour tout ce qu'il donne de sa vie et de son temps à la mairie d'Autun et aux villageois. Je sais qu'il a fait son devoir de maire en alertant Aure puis la justice pour bien montrer à tous que les lois existent et qu'elles doivent être respectées. Il est bien normal que tout ceci se fasse en public pour le coté exemplaire de la chose.

Je suis bien heureux dans cette affaire que les consciences aient pris le pas sur l'administratif pour une affaire dont le dénouement ne pouvait qu'engendrer de graves blessures morales et irréversibles entre amis bien plus qu'aurait pu le faire une condamnation matérielle.

Je vous remercie encore une fois Madame et je suis certain que vous saurez expliquer votre décision au plaignant en contentant ainsi les deux parties en cause.

Que le Très-Haut vous garde

Père Alexandre.
Curé de la paroisse d'Autun
Diplômé du séminaire archidiocésain Saint Bynarr de Lyon

3- D'une recherche constante de l'amitié contre toute médisance et sans cautionner les péchés...

Autun, le douzième jour du moi de mai de l'an de Grâce mil quatre cent soixante

Bonjour Will,

Je t'écris car Yrys m'a parlé de ta décision de démissionner au risque de prendre un grave procès.

Je regrette ta décision et je t'envoie ce mot pour essayer de te faire changer d'avis.

En effet, ce que j'ai fait pour Aure, je l'aurai fait pour n'importe qui de mes amis et je sais que toi aussi tu en aurais fait autant.

Je ne veux en aucun cas que notre amitié soit altérée par des problèmes économiquo-politico-judiciaires car je sais que cette amitié est plus fort que çà !

Je te demande de renoncer à démissionner car tu es apprécié de tous à Autun et c'est cela le plus important. Je te demande de rester encore dix jours et d'aider nos amis Catherine et Rodolphe à te remplacer.

Tu sais bien que je t'aime et que d'apprendre cela me brise le coeur et met mon esprit dans un désarrois immense.

J'ai cru bon de défendre mon amie sans vouloir te blesser, je voulais que cela se règle à l'amiable. Nous savons tous les deux que Aure n'est pas une méchante fille et elle m'écoutera et se pliera à nos demandes.

J'ai fait tout çà par amour pour toi, pour Yrys, pour Aure et pour tous les autunois sur lesquels je demande tous les jours au Très-Haut de veiller.

Will, je te demande à genou de rester le maire fier et talentueux à la tête de notre village. Jamais je ne remettrai en cause ta légitimité et jamais je ne ferai quoique ce soit pour te nuire.

Je prie du plus profond de mon coeur pour que tu m'entendes et que tu oublies les arcanes de la justice et du pouvoir et que tu penses à ceux qui t'aiment en tant que mari, frère, amis et ceux qui t'apprécient en tant que maire et gestionnaire hors pair.

Will, mon ami, j'ai plus qu'envie de te serrer dans mes bras pour que tu ressentes toute la chaleur qui vient de mon coeur et qui t'ai destiné à tout jamais.

Will mon ami, nous avons besoin de toi, nos jeunes futurs maires ont besoin de toi, Autun a besoin de toi et tes réélections successives prouvent bien cette marque de grande confiance.

Will, je prie Aristote et tous les Saints, pour que l'Amitié et l'Amour l'emportent sur le flots des soucis du quotidien qui nous mettent à l'épreuve.

Je t'embrasse mon frère Will et je pense bien à toi

Ton ami, ton Frère,

Alexandre.
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Message  alexandre. Dim 21 Oct - 8:39

Autun, le quinzième jour du mois de mai de l'an de Grâce mil quatre cent soixante

Très chère Dame Frénégonde,

N'ayant plus de nouvelles de votre part, je prends à nouveau ma plume en espérant que le pigeon trouvera le chemin et que cette missive trouvera vos mains fines et blanches.

J'espère bien évidemment que vous allez bien et que vous jouissez de la vie à votre guise entourée de vos proches.

Je prie tous les jours que Dieu fait que votre vie soit emplie de bonheur.

Pour ma part, j'ai été nommé curé de la paroisse d'Autun par Monseigneur Yut et j'essaye de passer le message d'Aristote aux villageois qui par ces temps très troublés sont en proie au doute et aux tentations.

Servir le Très-Haut, ses fidèles et ses amis est une tâche qui me plait mais qui n'est point de tout repos pour l'esprit et parfois même pour le coeur.

Sachez mon amie, que je pense bien à vous et que j'essaye de mettre en pratique toutes les vertus dont vous faisiez part à votre entourage. Ainsi votre générosité, votre hospitalité, votre gentillesse et votre douceur rejaillissent sur mes actes de tous les jours et je prie le Très-Haut afin qu'Il vous bénisse.

C'est bien pour cela que j'espère pour vous une vie comblée de joie et d'amour en retour de tout ce que vous donnez aux autres sans retour.

Il me serait bien agréable de vous revoir même si je sais que les distances et les conflits séparent les êtres liés d'amitié et en attendant cet instant qui se réalisera peut-être à la grâce du Seigneur, j'attends impatiemment quelques mots de vous.

Le temps et l'attente deviennent à force inquiétude pour les gens qu'on aime..

Que le Très-Haut vous garde !

Je vous embrasse bien fort

Votre ami

Alexandre.

Rœux, en ce jour du trente-et-un mai de l'an de Grâce mil quatre cent soixante

Alexandre, ami fidèle et précieux confident,

Je ne sais par où commencer cette missive, tant les mois se sont écoulés depuis notre dernier échange.

Suis-je encore méritante de votre amitié alors que je ne cesse de vous laisser sans nouvelles alors que vous, vous prenez toujours le soin de vous enquérir des miennes?

Sachez que c'est toujours avec un réel plaisir que je découvre une missive au beau milieu de ma cour centrale et que je lis avec avidité chaque mot écrit de votre main.

Je dois vous avouer que je suis bien surprise par les nouvelles que vous m'apportez... Vous voilà donc curé?! Après bien des déboires, des dérives et des déceptions vous avez donc choisi la voie du Très Haut à mon grand regret...
Non pas que je ne cautionne pas votre choix, mais j'ai l'impression de ne plus m'adresser au même homme et qu'une barrière empêche notre relation de rester ce qu'elle était. J'ai toujours eu un profond respect pour les hommes de foi car comme vous le savez je suis une fervente croyante, mais en même temps je les crains. Leur rang, leur promiscuité avec le spirituel et leur vie me semblent tellement au-dessus de ma petite existence que je me sens inférieure et à la fois admirative.

Néanmoins, vous restez mon ami et en toute sincérité je vous félicite pour cette ascension qui, je l'espère, vous apporte la paix et le bonheur. A travers vos mots vous me semblez apaisé et rempli d'amour, ce qui réchauffe mon cœur. N'avais-je pas raison? Tout n'était pas que noirceur et violence en vous...

Pour ma part, je vais bien.
Je travaille sans compter pour ma ville qui ne cesse de demander après mes talents de tisserande et de conseillère municipale. Je passe d'agréables heures en taverne et les blessures tant physiques que morales cicatrisent enfin.

Je serais également plus que ravie de vous revoir mon doux ami. Nos discussions, notre complicité me manquent et parfois même j'en oublie un peu les traits de votre visage...

Aurons-nous un jour ce privilège de nous retrouver enfin et de sceller pour de bon cette amitié si sincère? Sachez que je le souhaite ardemment et que je remercie le ciel de vous avoir rencontré.

Prenez soin de vous et ne m'oubliez pas...

Avec toute mon affection,

Frénégonde

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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 7:51

[rp]Avec le départ en voyage de ses amis Will et Yrys, Alexandre. priait tous les jours le Très-Haut afin qu'Il les protège sur les chemins.

Il se souvenait de la cérémonie officieuse qu'il avait célébré à la demande de ses amis en la chapelle de leur domaine...



Dans la simplicité et la sincérité


Le Père Alexandre. prit la parole :

"Yrys, autunoise depuis ta rencontre avec Will et baptisée au Diocèse de Sens par Monseigneur Martin_Tamarre, tu accueilles les nouveaux pour les aider, tu es ma douce et fidèle amie, tu aides Will dans ses fonctions et pour le bien de tous et tu es appréciée au sein de notre communauté où ta joie est communicative.

Will, autunois, marié à Yrysbleue depuis le 23 février 1459 et mon ami depuis toujours , tu protèges nos murs pour la sécurité de tous les villageois et tu gères les finances du village en prenant soin aussi de ta douce épouse, qu'il t'en soit rendu grâce aujourd'hui devant le Très-Haut.

Vous avez choisi de vous unir devant Dieu une seconde fois en ma présence avec ma bénédiction et sous la bienveillance de toute la grande Famille Aristotélicienne."


Il s'arrêta un instant et leur sourit :

"Puisque nous parlons du meilleur, du pire, de l'amitié et d'amour, je vais vous lire un passage de vos propres écrits à un moment crucial et périlleux de votre vie :

Expéditeur : Willaparis
Date d'envoi : 08/09/1459 -
Titre : Mauvaise nouvelle

Après avoir embarqué du port d'Aveiro au Portugal, nous sommes restés quelques jours en mer à suivre la côte. Durant ses deux derniers jours, nous ne bougions plus et faisions du surplace. Des bateaux au loin naviguaient, Yrys était malade ne sachant pas pourquoi, quand soudain .......
Le Bateau craque de partout, toutes nos vivres se sont envolés, une tornade nous déchire, je ne sais même pas si notre mandat est toujours sous les cales du bateau.....

Derniers propos recueilli durant le naufrage....


......08-09-1459: Votre bateau Royal Scotland a coulé. La maman des poissons vous ........remercie........

......Willaparis est MORT.
......Yrysbleue est MORT.



"C'est un beau roman, c'est une belle histoire.............
Un bruit se fit entendre, encore enlacé ils se sont regardés, embrassés.
Ils avaient compris le bateau était en train de couler.
Le très haut les a rappelé près de lui ensemble dans leur amour.
Il n'y a pas plus belle séparation que de mourir s'aimant encore l'un contre l'autre.
Et si leur histoire a un gout d'inachevé leur amour lui est éternel"



Il s'arrêta de lire et regarda l'expression du visage de ses amis afin d'observer leur réaction.

"Mes amis !!! Vous étiez morts et grâce à Dieu vous nous êtes revenus !!! Nos prières d'amour et d'amitié sont montées jusqu'à Lui et Il vous a ramené à bon port !

En vérité je vous le dis, c'est par l'Amour et par l'Amitié que nous vivons et parfois même survivons !!!"


Puisque la cérémonie n'était point protocolaire, il descendit de l'autel et vint leur faire une bise à tous les deux...
[/rp]
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 7:52

Le Père Alexandre. se retrouvait seul, le soir, dans sa chambre du presbytère. Il s'installait devant son petit bureau et retranscrivait ses mémoires sur le parchemin de sa vie.

Bien sûr quand on parlait de mémoire il fallait creuser dans ses souvenirs et Alexandre. avait quelques manques dans les dates. Il pouvait dans ces cas là compter sur son amie Aure qui l'avait accompagné sur les chemins et qui avait archivé dans un coin de sa tête toutes les dates qui lui manquaient.

C'est ainsi, qu'à la douce lueur de la bougie, il (ré)écrivit :


L'église Saint Volusien de Foix, automne 1457...

Alexandre n'en revenait pas...

Quand il pénétra dans l'édifice religieux, il fut surpris et presque abasourdi en voyant l'abbé de Lourdes, encore une fois, dans le même lieu que lui.

On eut dit comme ces vilaines petites bêtes qui s'accrochaient avec résistance à la pilosité des parties intimes.

Il se cacha derrière une colonne de la nef et attendit que l'abbé finisse et sorte.

Il s'avança vers la sacristie, y pénétra et se mit à chercher les ouvrages paroissiaux.

Sur une étagère poussiéreuse, se trouvaient de vieux manuscrits qu'Alexandre feuilleta.

Point de trace ni d'indice concernant ses frères et il devait reconnaitre que la piste vers l'est se refroidissait.

Son regard fut attiré par une petite légende locale écrite par un ancien abbé des lieux.

«Il y a bien longtemps ... dans les terres ariégeoises ... deux villages étaient séparés par une rivière infranchissable, rendant très difficiles les échanges entre ces communautés et les villes importantes de la région. Proches des cités de Foix et de Tarascon-sur-Ariège, Ginabat et Montoulieu se trouvaient ainsi écartés des voies commerciales. Il fallait alors se risquer à traverser cette rivière ou la contourner en traversant les forêts hostiles.

Voulant résoudre ce problème, un habitant passa un pacte avec le diable. Ce dernier construirait un pont mais il prendrait alors l'âme du premier qui le traverserait. En une nuit, le pont fut construit ...

Au lever du jour, personne ne voulait emprunter ce pont surprenant. Mais un habitant de Ginabat eu l'idée de le faire traverser par un chat. Il servi alors le marché conclu avec le diable mais celui-ci s'emporta et entre dans une violente colère ! Il hurla et gesticula au point qu'il perdit l'équilibre et tomba dans un tourbillon.

Le curé de Ginabat, alerté de ce qui se tramait près de sa paroisse, pris alors de l'eau bénite. Le Diable est ainsi piégé dans ce tourbillon ... mais est-ce bien pour l'éternité ?»



La description du pont et son emplacement lui firent revenir en mémoire un passage qu'il avait franchi la veille et où il avait été témoin d'une attaque.


Hier, vous avez été témoin du combat entre Nellydegasc et Brottos. De toute évidence, la première personne tentait de racketter la seconde.



Il se dit qu'en effet le diable du tourbillon était encore bien vivace....

Il ressortit de l'église pour aller se mettre quelques chopes dans le cornet à la taverne la plus proche...
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 7:54

[RP] Itinéraire d'un enfant d'Autun, les mémoires d'un curé de campagne... Stockphoto447493calligr

Le Père Alexandre. reprit la plume à la lueur chaude de la chandelle et il entama un nouveau chapitre de ses mémoires.

Son amie Aure avait quitté Autun pour s'installer à Bourges et il se souvint d'un épisode de ses voyages où le prénom de Aure avait été évoqué...

Eglise Saint-Michel-Archange de St Lizier, le dix neuvième jour du mois d'octobre de l'an de grâce mil quatre cent cinquante sept,


Alexandre entra par la petite porte latérale de l'édifice. Il longea les murs froids de la cathédrale et remarqua un homme d'église à genou en train de prier.

"Mais ! C'est ce bon vieil abbé Brotos !!!" pensa t-il.

Alexandre commençait à croire que l'abbé le poursuivait depuis Lourdes.

Il le laissa finir en restant caché et attendit qu'il sorte définitivement de l'église.

Quand ce fut chose faite, il fila vers la sacristie pour y découvrir les manuscrits paroissiaux.

Il les trouva, bien rangés, dans une armoire vitrée qu'il força légèrement pour l'ouvrir.

Il les sortit et se mit à les feuilleter, un par un.

Rien ! Non rien sur ses frères ou un quelconque passage de leur armée...

Son regard se porta alors sur un livre traitant de l'histoire des saintes de l'Eglise.


SAINTE AURE.

Année 856, — 19 Juillet.

MAHOMET poursuivait, en Espagne, le cours des persécutions suscitées par son père Àbdérame. Sainte Aure vivait en ce temps, retirée dans le monastère de Cutéilar ; issue d'une famille noble parmi les Sarrasins , elle avait droit à des égards de la part des infidèles ; aussi la laissait-on , depuis longtemps, s'adonner paisiblement au culte du christianisme. Déjà, depuis trente ans, elle pratiquait les saintes doctrines de la religion chrétienne , et ses parents , retirés dans les provinces de l'Andalousie , l'ignoraient encore ; le hasard veut qu'ils l'apprennent ; aussitôt, oubliant les
liens du sang qui les attachent à elle, ils se rendent, sans délai, à Culéilar et l'y dénoncent au juge.

Celui-ci fait comparaître sainte Aure à son tribunal, et lui témoigne combien elle s'est couverte de honte en se
courbant sous lé joug des chrétiens. « Replacez-vous sous la loi de Mahomet, lui disait-il ; elle vous offre l'avenir le plus
doux ; regagnez l'amitié de vos parents que vous avez fait rougir, sinon sachez que c'est au milieu des plus cruels supplices que la mort vous attend. »

Sainte Aure, se trouvant intimidée par de semblables menaces, promet de satisfaire à tout ce qu'on exige d'elle ; on lui rend alors la liberté ; mais à peine est-elle rentrée dans son monastère, que le repentir s'empare de son coeur; son infidélité lui fait horreur ; elle jure d'être désormais fidèle
au culte de Jésus-Christ. Dès ce moment, elle remplit ses exercices de piété avec la
ferveur la plus exemplaire ; elle ne craint pas d'assister publiquement aux assemblées des fidèles ; mais un jour enfin, un mahométan l'ayant reconnue , la dénonce au juge, et l'accuse de mépris pour la religion du prophète. Le magistrat, indigné , lui reproche d'avoir eu l'audace de reprendre un culte auquel, devant lui-même , elle avait renoncé.

« Ma langue est coupable, répond sainte Aure , mais mon coeur a démenti le voeu que vous lui aviez arraché. Fidèle à jamais au christianisme , je ferai consister mon bonheur à servir le vrai Dieu. »

A ces mots, le musulman impie ne se possède plus de rage, et, sans lui laisser le temps de poursuivre, il ordonne qu'on la traîne en prison, et, dès le lendemain , sainte Aure est conduite au supplice.

Après lui avoir fait souffrir mille tortures, on lui tranche la tête ; puis son cadavre fut jeté dans un fleuve, confondu avec ceux de plusieurs criminels; Ainsi péril sainte Aure, laissant à toute la terre le souvenir de ses vertus et un monument de sa gloire.



Alexandre ferma le livre, sourit légèrement et quitta la pièce où il n'avait pu trouver la trace de ses deux frères...
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 7:55

La retraite spirituelle était un moment de repos et de prière. Le calme et le silence étaient propices à la méditation sur les choses de la vie et sur soi-même.

Pour que la retraite soit plus agréable, on pouvait agrémenter sa réflexion de quelques souvenirs qui restaient d'un passé pas si lointain mais qui ne pouvait pas être occulté.

L'écriture des souvenirs était devenu le passe-temps préféré d'Alexandre. qui se remémorait le passé comme si sa fin était proche... Il n'en avait, en effet, jamais été aussi près...


Souvenir d'une rencontre à Dijon au mois de mai de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf.

Rousseur et douceur

C'est en rencontrant cette rousse incendiaire
Qui se plaisait à jouer à la fille de l'air
Qu'un trouble immense m'a envahi soudain
Enflammant mes sens et faisant rougir mon teint.

Nulle peur à avoir si près de son doux visage,
Même si elle croit que je manque de courage.
Il me plait de côtoyer et d'admirer cette rousseur
Si je baisse la garde c'est pour un peu de douceur...

Alexandre.



Qui es-tu toi l'inconnu au regard de braise qui a osé
trouer du bout de tes cils le voile sur mes secrets posés
Qui es-tu toi qui a remué des choses, des envies inavouées
de glaive, d'aventure et de désirs ardents bafoués

Qui es-tu toi qui sans poser un doigt sur ma peau
Tu y as marqué en sillons de feu quelques mots
Toi qui m'écrit des mots nuages sur lesquels je voyage
Et qui me crève mon onirique monture sans visage

Sais-tu que tu as laissé le scel de tes désirs muets
Imprimé sur les reliefs de mon coeur désuet ?
"Au revoir à ceux qui partent" a tué une promesse
de balbutiements, d'aveux que je délaisse.

Calypige


Rousseur incandescente attisant le désir,
Douce voix ambrée qui souffle sur ma joue
Un parfum de fruit rouge se fait sentir
Prisonnier de ce feu, je mijote tout doux.

Chevelure enflammée et peau satinée
Braise rougissante de lèvres provocantes
Ma main avance au risque de s'y brûler
Je veux oser ! La rousse est si tentante...

Alexandre.
alexandre.
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 7:55

De retour du monastère où il avait passé quelques semaines de prières, de méditation et de repos, Alexandre. reprit ses occupations entre la préparation de la messe, son travail au diocèse et ses mémoires...

Eglise paroissiale de Rieux - Plou Reoz août 1458

Alexandre. pénétra dans l'enceinte fortifiée de Rieux où personne ne lui posa la moindre question sur sa venue et ses intentions.

Les villes de Bretagne semblaient sûres et la Sénéchaussée paraissait bien moins inquiète que toutes celles du reste du Royaume de France.

Pourtant les guerres incessantes pour annexer ce Duché d'irréductibles se suivaient entrecoupées de trêves pour enterrer les morts et redonner des forces aux vivants.

Alexandre. traversait donc ce pays aux landes délicieusement odorantes en profitant de la paix présente avant de rejoindre les chemins par l'est.

La chaleur des après midis étant devenue insupportable pour qui portait armure ou mantel, il décida d'aller se désaltérer en taverne, lier connaissance avec deux Damoiselles, une jeune fille fraiche et innocente de Rieux et une "fantômette" venue de Narbonne.

L'été entra lui aussi en taverne et Alexandre dut se résoudre à trouver un endroit frais en attendant son départ.

La seule bâtisse où l'on pouvait trouver cette fraicheur si rare était la petite église romane de la cité.

Il s'y précipita et souffla un grand coup quand, à l'intérieur, il ressentit enfin l'agréable sensation de frais conservée par les murs en pierre épais de l'édifice.

Il fit le tour de la jolie nef et il pénétra dans la sacristie désertée par le curé à cette heure ci.

Il fit face à une petite bibliothèque sans prétention où trônait quelques vieux manuscrits.

Il saisit celui qui lui paraissait être le plus récent et il constata que les curés qui se suivaient ici tenaient à jour, en plus des registres de baptêmes, mariages et décès, la petite histoire de la ville.

Il put en lire quelques lignes tranquillement :


"...La ville de RIEUX est connue depuis l' Antiquité sous le nom de DURETIE. Elle constituait un lieu de passage entre les Vénètes et celui des Namnètes, lui conférant ainsi une position stratégique. Elle occupera dès lors une place essentielle dans l'histoire.

Rieux se situe à l'un des premiers passages sur la Vilaine depuis son embouchure.Les effets de la marée n'entravent pas un passage plus ou moins régulier suivant les saisons. Les Romains vont utiliser cette voie de communication le long de laquelle ils établissent à l'usage des voyageurs, temples, magasins, hôtelleries et divers autres établissements.

Aux Vème et VIème siècle, la ville est investie par les bretons et les francs. De ce fait, elle devient alors un poste militaire avec un donjon en bois édifié sur piton rocheux pour surveiller les abords du fleuve.

Au IXème, Alain LEGRAND puissant chef breton y établit sa résidence et se fait couronner roi de Bretagne, le 12 juin 878 sous le nom d'Alain Ier.

En 888, il remporte le combat contre les Normands sur les landes de Questembert. Son retour à Rieux est célébré avec faste.

Ses descendants prirent le titre de Sires de Rieux et donnent leur nom au Comté et à notre commune aujourd'hui. Parmi eux, Jean Ier de RIEUX fonde le 16 janvier 1345 le Couvent des Trinitaires..."

Il referma le manuscrit, le reposa puis il regagna la nef où il trouva un coin sombre pour faire une sieste avant de reprendre sa route.

Ses ronflements ne gêneraient sans doute pas les statues de marbre qui l'entouraient...
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 8:09

Le Père Alexandre. était enfermé dans sa petite cellule du presbytère et ses doigts serrant une plume glissaient doucement sur le parchemin. La lueur orangée de la bougie lui permettait d'écrire ses mémoires dans le calme absolu du logis où finissait de crépiter quelques tisons restés dans l'âtre de la grande cheminée du réfectoire.

Il prit plaisir à rédiger de vieux souvenirs de sa vie passée et il pensait que plus il se souvenait plus il se rapprochait du Très-Haut, son but ultime...


La Cathédrale Sainte-Boulasse de Sion, le vingt-sixième jour du mois de janvier de l'an de grâce mil quatre cent cinquante sept


Alexandre entra dans l'édifice religieux par la petite porte latérale. Il était d'un naturel discret et se faufila rapidement pour s'engouffrer dans l'obscurité de l'église.
Le nom de la cathédrale lui rappelait plus la taverne qu'un lieu de culte et c'est peut-être pourquoi il était venu s'y présenter...

Il admira le transept, éclairé par les cierges , couvert d'une riche décoration faite de mammifères, d'oiseaux et d'hommes luttant les uns contre les autres. C'était toute la vie terrestre de l'homme, son combat contre le péché, l'opposition entre la chair et l'esprit, entre le vice et la vertu. Il y avait un lion et un aigle et il se pouvait que ce soit l'homme lui-même, le miroir où il se regardait...

Il remarqua une petite chapelle dédiée au Saint patron des voyageurs. Une statue de celui-ci lui faisait face. Il était protégé de son haut bouclier et maitrisait un dragon à sa gauche préservant d'une mort certaine une Damoiselle à sa droite.
Alexandre choisit cet endroit pour s'agenouiller et prier pour ses amis voyageurs. Il demanda en outre pardon pour son envie de vengeance extrême qui l'habitait depuis son attaque par le vil scélérat germain.

Sa prière fut brève mais sincère, il se leva et quitta les lieux par la même petite porte....




La Cathédrale Sainte-Boulasse de Sion, le vingt-huitième jour du mois de janvier de l'an de grâce mil quatre cent cinquante sept

Alexandre revint dans l'église pour à nouveau se recueillir. Il lui semblait bon de se raccrocher à la foi et la statue qu'il avait aperçut la première fois ici, semblait lui convenir.

Le visage et la posture de ce Saint attiraient sa curiosité et il se sentait proche de ce qu'il représentait...

Il s'agenouilla alors devant cette statue et pria en silence. Il avait besoin de cette piété pour essayer de sauver son âme si sombre.

Après sa prière, il s'assit sur un banc et repensa à sa venue dans ce canton, il y avait déjà pas mal d'années auparavant, mais dont le souvenir restait intact et inaltéré...

Sa vie de soldat mercenaire l'avait entrainé dans bien des conflits étrangers à ses origines et ses principes, et, lui et son frère, se battaient pour les plus offrants.

Ils ne se posaient à l'époque pas de question et seuls l'attrait des combats et de l'aventure les motivaient, sans oublier les piécettes d'or qui remplissaient leurs aumônières...

Il repensa à la bataille qu'il était venu livré ici, engagé alors jadis dans les armées du Valais...

Voilà à l'époque où Alexandre fut engagé dans les armées du Valais ce que le Duc de Berne écrivait au Duc de Fribourg à propos des habitants de la province indépendante du
Valais et de Sion.

Cette ultime provocation attisa le courroux de sa noblesse dirigeante...

« La population du Valais n'est pas généralement belle et forte comme celle du canton de Berneet des autres parties de la Suisse. Trop de crétins y sont mêlés, pour, que le voyageur ne soit point péniblement affecté du spectacle qu'elle présente.
Ces êtres, véritable intermédiaire entre l'homme et la brute traînent une existence inutile au milieu de leurs compatriotes. Leur rire imbécile, leur regard fixe, leur goitre aussi volumineux que leur tête, inspirent encore plus de dégoût que de pitié; ils ont
un extérieur sale et rebutant, des jambes grêles et chancelantes, et ne profèrent que des sons inarticulés enfin ils demandent leurs aliments à la fange des ruisseaux, comme les animaux les plus immondes. On affirme que la présence d'un crétin dans une famille est
regardée comme une faveur du ciel soit que ce malheureux devienne le bouc émissaire chargé de l'expiation de tous,soit a raison de la bienveillante pitié dont la Providence entoure l'imbécilité. Mais ce préjuge, s'il a jamais existé, s'est beaucoup affaibli.
Une remarque plus juste, c'est que les étrangers qui se marient dans le Valais donnent presque toujours naissance à des crétins ; ce qui prouve que ce n'est pas un vice du sang, mais une influence du climat, puisqu'elle se fait plus vivement sentir à ceux qui n'en ont pas une même habitude ; enfin, il est médicalement établi que le dessèchement des marais du Rhône serait le meilleur remède à cette calamité. »

Bientôt les armées de Berne et celle de Fribourg convergèrent vers le Valais pour soumettre la province à leur joug...

Cette brave fédération du Valais...

Ce pays est habité par des pâtres, la contrée est âpre et sauvage, elle se couvre de rocs éboulés, et ne sépare que de gazons alpestres aux teintes grisâtres et cendrées. Un vif amour de la patrie, un esprit d'indépendance toujours soutenu, rendaient ces montagnards dignes du voisinage de Watdstetten et ils implorèrent le secours de
leurs guerriers.

Les combats débutèrent bientôt sur les rives du Rhône. Mais les confédérés bien que
supérieurs en nombre, étaient beaucoup plus vaillants qu' habiles, et ils n'entendaient rien à l'art des sièges. En général, ils visaient mal et ils choisissaient très mal leurs positions. Les Sédunois parvinrent même à s'emparer de trois chariots chargés de vin
du lac de Genève, on le but à la vue de l'ennemi. On prit aussi des canons bernois ce qui
donna lieu à un combat de deux heures, pendant lequel il fut tiré seize mille coups d'arbalestries.

Si le contingent de Fribourg n'eût forcé les Valaisans à reprendre leur première position, c'en était fait des Bernois. Ceux-ci n'osèrent pas pénétrer plus avant. L'autre expédition
fut arrêtée avec la même valeur dans le conté de Sion, et le lendemain la contrée fut libre d'ennemis. La retraite fut très périlleuse, les Valaisans l'inquiétèrent sans cesse; il s'en fallut de peu que l'arrière-garde ne fût massacrée.
La paix revint et Sion reprit son statut indépendant et lava ainsi l'affront des Ducs
médisants et méprisants...

Alexandre était revenu quelques années plus tard sur les lieux de ces combats par un hasard assez malheureux...


Le Valais, cette belle avenue du Rhône, qui s'écoule rapidement entre les immenses parois de rochers aux cimes variées et bizarres, aux flancs escarpés, à la vase fertile, longue galerie de Sion à Martigny, jusqu'à l'endroit où s'élève le sentier de la Forclaz, et où se retire vers le Saint-Bernard le sauvage vallon d'Entremont. Tout à coup, et par une brusque inflexion, le fleuve et le pays lui-même semblent se recourber où la Dent du Midi forme un portail grandiose, comme des chapiteaux surmontés de neige, tantôt dorés du feu du soleil, tantôt voilés par une pesante couche de nuages...

Alexandre se laissait aller à ces souvenirs et il dut sortir de ses pensées pour vite aller rejoindre son poste de garde aux portes de la ville, où semble-t-il il devait déjà être attendu par la relève...

Il quitta ces lieux saints avec précipitation...




La Cathédrale Sainte-Boulasse de Sion, le deuxième jour du mois de février de l'an de grâce mil quatre cent cinquante sept

Alexandre entra dans la chapelle par la porte latérale pour la troisième fois depuis qu'il était là.

Mais cette fois-ci il venait se recueillir pour honorer la mort d'une amie. Elle lui avait écrit lui annonçant sa fin prochaine et ses dernières forces pour lui écrire que l'heure de son dernier soupir avait sonné.

Il tomba à genoux devant la statue qui semblait l'écouter depuis ses autres visites et joignit ses mains en fermant les yeux.

Il était effondré de la nouvelle et aussi en pensant à ce qu'il semait derrière lui.

Ce n'était que tristesse et désolation, blessure et mort, déception et larmes...

Se pouvait-il qu'il soit maudit ?

Il pria du plus profond de lui-même en mémoire de Damoiselle Tinou d'Ancestry.


Bonsoir Damoiselle Tinou,

Je lis votre lettre avec beaucoup de chagrin et je vous écris hélas un peu tard.

Ma lettre sera posthume mais ne manquera pas de souligner ma grande peine et ma vive émotion.

Ma tristesse est d'autant plus vive que vous m'avouez votre amour pour moi et que je n'ai pas su répondre à vos attentes.

J'aurai tant aimé vous revoir et passer un peu de temps en votre compagnie qui me conférait beaucoup de plaisir.

La vie est ainsi faite, parfois belle parfois cruelle. Elle est cruelle aujourd'hui mais je garde en mémoire votre doux souvenir et l'image d'une femme d'une noblesse de coeur inégalée.

Je prierai pour que votre âme soit protégée par Aristote et puisse rejoindre le paradis promis...

Je vous salue donc une dernière fois respectueusement, mes larmes coulent, ma main tremble, que c'est dur de perdre une amie...

Que la paix d'Aristote soit avec votre esprit...



Sa lettre partie bien tard ne serait sans doute jamais lue par son amie et en priant il pensait qu'elle l'entendrait où qu'elle puisse être à présent...

Il essuya son visage d'un revers de main, se leva et se dirigea vers la sortie.

Il pensa soudain à ce qu'elle lui avait écrit, s'arrêta un instant et déplia sa missive.

Bonsoir mon cher Alexandre,

Je vous écris ces quelques lignes avec tristesse. Ce n'est pas avec gaieté de coeur que je vous annonce ma décision de rejoindre Aristote. J'y ai longuement réfléchit. Je pense qu'à l'heure où vous lirez mon message, je serais déjà auprès de lui. J'aurais tant aimé vous dire adieu autrement, que part de simples mots, qui me font mal à écrire. Je n'oublierais jamais notre rencontre, ainsi que notre discussion et nos courriers échangés. Je ne vous oublierais jamais. Vous serez dans mon coeur à jamais. Aujourd'hui, vu que ma décision est définitive, je vais vous avoué une chose, que je n'aurais jamais osé vous avouer, à l'instant ou mes yeux se sont posés sur vous, cher Alexandre, je savais qu'à cet instant même, j'étais follement amoureuse de vous. En fait, je vous aime Alexandre. J'aurais tant aimé vous revoir...

Je vous souhaite beaucoup de bonheur, et surtout, n'oubliez pas, je ne serais jamais très loin de vous.



Affectueusement,

Tinou



Il s'approcha du bénitier et symboliquement déposa quelques gouttes d'eau bénite sur la lettre puis il l'a remis dans sa besace soigneusement.

Il sortit rapidement, claquant la porte et maudissant sa triste existence...




La Cathédrale Sainte-Boulasse de Sion, le vingt-neuvième jour du mois d'avril de l'an de grâce mil quatre cent cinquante sept


Alexandre, de retour à Sion, décida de se rendre dans le saint édifice du village.

En fait, depuis son passage ici, il n'avait plus jamais remis les pieds dans une église.

Son amour pour l'architecture le poussait cependant à entrer en ce lieu pour admirer le génie et la création des hommes.

Il entra donc par une porte latérale et se rappela de cette statue qui semblait l'écouter quand il la regardait.

Elle était toujours là et le visage de l'homme en arme semblait toujours aussi vivant.

Les souvenirs remontaient à la surface en regardant le Saint-Soldat et il se souvint des batailles qu'il livra jadis en ces contrées dans l'armée du Valais.

A cette époque sa Compagnie devait reprendre Sion aux mains de l'envahisseur et il était fort bien payé par le Roy pour faire cela.

Il se souvenait encore des paroles prononcées par un noble et preux chevalier représentant du Roy s'adressant aux Princes des Cantons voisins.


POUR LE ROY

Chef de cent nations aux combats animées,
Je ne suis point venu dans les champs étrangers
Poussé d'ambition,
Mais pousser d’une ardeur d'embrasser la querelle
De la pauvre Sion,
Qui gémit sous le joug d’un Tyran infidèle.

Le prodige qui tient cette ville captive
Ne fait point que mes yeux d' une oeillade craintive
Mesurent son pouvoir.
Si ce monstre cruel me donne de la crainte,
C’ est la crainte de voir
Les ruisseaux de son sang souiller la terre Sainte.

Quand je ne pourrai faire aux dépens de ma vie
Que la Cité de Dieu ne fut plus asservie,
La gloire et mon bonheur,
C’est que de tous les Roys, le Roy le plus auguste, .
N’ai jamais eu l’honneur
De s’être mis aux champs pour querelle si justes.
alexandre.
alexandre.

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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 8:10

Les jours passaient doucement pour Alexandre. et pas un soir il n'oubliait de prier le Très-Haut de lui venir en aide. Il voulait sauver son âme si longtemps noircie par le péché et il sentait la fin de sa vie terrestre approcher. Il réalisait alors qu'il ne pouvait être certain qu'il serait pardonné par Dieu même si le Très-Haut dans son infinie bonté pardonnait à tous ses Enfants repentis.

Il était en proie au doute depuis quelques jours et il ne sortait guère du presbytère, juste pour la messe dominicale.

Il se rendait compte aussi qu'il péchait par égoïsme, en voulant se rapprocher de Dieu mais en se coupant de ses Frères et ses Soeurs et pire encore, de ses amis.

C'est alors que devant son pupitre, il se mit à relater des faits de son passé, des actes commis en pure luxure du temps où il fut soldat pour le compte des Spadassins de l'Ombre.

Il écrivit ses souvenirs pour se confesser à Dieu et pour Lui demander pardon.

Il savait aussi au fond de lui qu'il fallait aussi demander pardon à ses amis.

Il commença donc par une prière de pardon dit à haute voix entre chaque chapitre de son récit :

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"



.Après une soirée avec elle en taverne où ils commencèrent un léger effeuillage au cours de baisers passionnés, ils décidèrent après avoir été interrompus subitement par un Baron reptile, de changer de lieu.

La paillasse de la cellule lui paraissait trop exigüe pour une nuit à deux et de plus la froideur de la petite pièce aurait calmé bien des ardeurs.

Alexandre. prit sa mie par la main et ils filèrent dare-dare jusqu'à la forteresse.

Il avait son idée derrière la tête (et pas que là d'ailleurs !) et il conduisit sa douce à l'écurie où la chaleur des chevaux et de la paille dorée serait appropriée à leurs ébats nocturnes.

Il se jeta dans la paille et saisit la belle par la main pour l'attirer vers lui. Il l'embrassa avec fougue et commença à faire promener ses mains sur son joli petit corps offert à lui.

Une de ses mains se glissa sous ses jupons et caressa ses cuisses délicieusement bien galbées tandis que l'autre main défaisait les cordelettes de son bustier.

Il lui posa des baisers sur son buste dénudé et descendit ses lèvres jusque sur ses seins.

Il prit soin de gouter la merveilleuse sensation sucrée de ses tétons et s'attarda longuement sur sa poitrine ferme et opulente.

Le choix de l'écurie réveillait en eux une sorte de chaleur animale qui les excitait encore plus.

Ils se retrouvèrent bientôt nus l'un contre l'autre et ils commencèrent des ébats fougueux qui perdurèrent une bonne partie de la nuit.

La chevauchée fut alors des plus torrides...

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"



Aure a écrit :

La nuit était sans lune et le ciel était bas.
Elle pénétra furtive et tournoyant légère, au rythme d’une volte fredonnée à mi-voix, dans les écuries sombres de la vieille forteresse.
Il connaissait les lieux, alors la précéda.

Ils s’embrassaient rieurs et s’effeuillaient l’un l’autre, faisant glisser à terre leurs vêtements épars.

Les chevaux étaient là, tranquilles et peu surpris. Le souffle des naseaux et les pas cadencés accompagnaient ainsi les soupirs exhalés.

Il l’attira vers lui, couché dans la litière. La paille qui les reçut bruissait sous leurs ébats.
La musique était belle et la danse éperdue.
Jusqu’à l’aube naissante , sans répit chevauchèrent

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"




Il enfourcha Ella, faisant fi des regards de personnes présentes trop curieuses et qui assouvissaient leur plaisir de voyeur impénitent.

Mais peu importait cela pour Alexandre. cette nuit, la belle s'offrait entièrement à lui et il n'était pas question de relâcher la bride pour aller crever les yeux de pervers dégénérés.

Il enchevêtra son corps contre le sien et intensifia avec fougue ses coups de bassin lui donnant toute son énergie et partageant avec elle quelques languissants gémissements.

La paille leur offrait une couche précaire mais assez confortable finalement et ils purent poursuivre leurs ébats enroulés dans la grande cape de la sublime damoiselle.

La Mort revenait frapper à sa porte, alors il donna toutes ses forces sans se faire désarçonné pour profiter peut-être une dernière fois des plaisirs terrestres....

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"




Aure a écrit :

Il se voyait déjà tel un prince écuyer, tandis qu’en Amazone elle chevauchait rebelle.
Ils vécurent là dix morts, petites mais grandioses, dans la chaleur équine des écuries antiques.

Les chevaux qui piaffaient couvraient en haletant les ardeurs et transports du couple pantelant.

Quand au petit matin le soleil vint à poindre, les trouva enlacés dans la cape, enroulés.
La froidure de l’hiver eut voulu les saisir, les mordre ou les piquer. Or lorsqu’ils s’éveillèrent ils n’avaient qu’une idée : remettre sur le métier l’ouvrage débuté.

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"



Sa crinière était clairsemée de petits fétus de paille et son corsage ouvert l'invitait encore à poser ses lèvres sur sa poitrine généreuse et volontairement offerte.

Il se retourna contre elle et après une nuit de vibrants ébats, il lui vint encore l'envie de chevaucher aux aurores.

Il l'embrassa en premier lieu avant d'entreprendre d'effleurer sa peau avec ses lèvres jusqu'à ses seins qui commençaient à pointer avec la fraicheur du matin.

Il recouvrit d'un grand geste leurs deux corps en proie au frimas du petit matin avec la grande de cape d'Ella et il s'affaira à leur faire retrouver au plus vite de la chaleur bienvenue.

Les mouvements de la cape qui s'en suivirent dessinèrent de belles ondulations sur le tissu et leurs corps semblaient s'emballer dans une danse frivole et sensuelle.

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"



Aure a écrit :

Quand elle ouvrit les yeux, se blottit contre lui, laissant aller ses lèvres sur son corps dénudé. Sa peau sentait encore l’amour qu’ils avaient fait.
La nuit qui blêmissait eut voulu les garder, aussi disparurent-ils sous la cape, enserrés, faisant chanter leurs corps dans le silence glacé de la grande forteresse alors ensommeillée.

Les chevaux semblaient calmes et le jour incertain.
La paille toujours tiède qui leur servait de couche accueillait en crissant leurs étreintes friponnes. Indiscrète, coquine, s’insinuait partout, dans les creux, les cheveux et les plis de leurs corps, repus et enchâssés. Ils folâtraient en somme, tendres et réjouis, sans penser à demain, ce matin suffisait.

Un regard, un sourire, ils se reconquerraient sous d’autres lunes encore, complices et passionnés.
Puis chacun lors s’en fut, retrouva son chemin

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"



Il posa sa plume devant lui, fatigué mais soulagé...

Il croyait au pardon du Très-Haut, il espérait sa miséricorde tout au fond de son coeur retrouvé.

Il devait à présent se reprendre et porter la bonne parole aux paroissiens et revenir vers ses amis qu'ils avaient déjà trop longtemps délaissés.

Il pria une dernière fois puis il s'allongea sur sa couche en prenant soin de souffler sur la bougie dont la flamme emplissait sa cellule d'une lueur propice à la méditation.

"Je confesse au Très-Haut tout-puissant,
je reconnais devant mes Frères et mes Soeurs
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission.
Oui, J'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie
Aristote, Christos et tous les Saints
et vous aussi mes Frères, mes Soeurs et mes amis
de prier pour moi le Seigneur notre Très-Haut.
Amen"


Il s'endormit l'esprit plus léger voulant croire que le Très-Haut l'entendait...
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 8:10

Alexandre. retrouva le petit bureau de sa chambre pour y retranscrire ses mémoires à la lueur de la bougie.

Il se souvenait de sa quête d'indices pour retrouver ses deux frères perdus de vue. Malheureusement la recherche resta vaine et l'espoir de les revoir vivant un jour s'était presque envolé.

[quote]Eglise Saint François de Gênes à Lectoure, le sixième jour du mois d'octobre de l'an de grâce mil quatre cent cinquante sept.

Quel meilleur endroit pour y trouver manuscrit concernant la ville.

Alexandre se rendit donc à l'église en espérant retrouver la trace de l'armée, où étaient engagés ses frères, dans des livres.

Il fila tout droit dans la sacristie et découvrit une bibliothèque assez imposante.

Il prit tout une rangée de livres et les posa sur la table pour en découvrir le titre de chacun...

Il mit à l'écart les livres Aristotéliciens et conserva un ouvrage concernant Lectoure.

Il commença à le feuilleter...

...Le 11 mai 1455, le roi donna ordre aux comtes de Clermont et de Dammartin ainsi qu'à J. Bureau, d'arrêter J. d'Armagnac et sa sœur, partout où on pourrait les saisir, et de séquestrer ses terres, châteaux et autres biens quelconques. Une armée de vingt-quatre mille hommes, formée principalement des garnisons de la Guyenne, se réunit vers le cours supérieur de la Loire et entra, sur la fin de ce mois, en Armagnac et en Rouergue. Le comte de Clermont, prince du sang et lieutenant général en Guyenne, avait été chargé du commandement judiciaire ou sommation du roi au vassal rebelle. Il fut en même temps préposé au commandement des troupes, avec l'assistance des comtes de la Marche, de Dammartin et de Ventadour. Il avait également sous ses ordres les maréchaux Lohéac et Saintrailles, les sires de Montgascon, de Torçy, d'Orval, de Blanchefort, Joachim Rouault, Théode de Valpergue, bailli de Lyon, Robert de Floques, bailli d'Evreux.

Les négociations se poursuivaient au moment où s'ouvrirent les hostilités. On envoya vers le roi de France, à Bourges, Begon, seigneur d'Embeyrac, chevalier, à titre d'ambassadeur. Le comte, instruit de l'expédition dirigée contre lui, rassembla ses barons, arma ses vassaux, ses paysans, et mit principalement en défense sa ville forte de Lectoure, qui fut immédiatement assiégée du 24 au 27 juin 1455. Mais se sentant hors
d'état de résister avec succès à des forces si imposantes, il s'enfuit précipitamment de Lectoure à l'aide d'un déguisement, laissant pour lieutenant général Charles d'Armagnac, son frère. Le comte d'Armagnac se retira en premier lieu dans la vallée d'Aure.Poursuivi et chassé de cette retraite, il se jeta en Aragon, où il possédait quelques châteaux, entraînant à sa suite Isabelle. Là, il habita durant un certain temps la ville de Pailhas, située à la frontière de France.

Peu de mois suffirent à l'armée royale pour réduire à l'obéissance les deux pays du baron insurgé, qui comptaient, indépendamment de Lectoure, dix-sept places à pont-levis. Philippe de Lévis fut en outre rétabli d'autorité dans le siège archiépiscopal d'Auch...



Il avait sans doute retrouvé la trace d' Alceste et d'Antoine...


Dernière édition par alexandre. le Lun 10 Déc - 8:14, édité 2 fois
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 8:12

Autun, le vingt quatrième jour du mois d'octobre de l'an de grâce mil quatre cent soixante

Encore un jour anniversaire pour moi, je ne compte pourtant plus les années. Je n'ai pas besoin de le faire après tout, le poids de mon âge me pèse sur toute ma carcasse.

J'ai tellement marché et usé des paires de bottes que mes pieds et mes jambes me portent juste pour quelques pas dans la journée.

Je garde encore des forces pour l'écriture de mes mémoires et pour la préparation des messes.

Des cheveux blancs, une calvitie naissante, des rides sur le front et autour des yeux, un regard fatigué, une verve qui s'estompe un peu plus chaque jour et des mains qui me semblent être toujours froides.

Vu comme çà en effet le jour d'anniversaire parait bien pathétique et mélancolique.

Heureusement il y a les pensées des amis de toujours, des lettres qui arrivent à point nommé et des mots qui réchauffent le coeur.

Que le Très-Haut bénisse tous mes chers amis, mes filleules et ceux que j'aime et qui sont loin de moi.

Il m'est plus qu'agréable de joindre à ce parchemin les lettres que j'ai reçu et qui font un bien fou au corps meurtri, au coeur transi et à l'âme tourmentée...

Expéditeur : Lisaa de la luna
Date d'envoi : 24/10/1460 -
Titre : Très beau jour

Mon cher Alexandre,

J'ai entendu dire que c'était ton anniversaire aujourd'hui aussi permets moi de te le souhaiter comme il se doit. On ne demande pas l'âge des femmes il paraît et je ne me permettrais pas non plus de te demander le tien !

Que cette journée soit belle et que nombreux soient les gens à te le souhaiter. Tes amis, bien entendu, qui ne l'oublieront pas j'en suis certaine.

Je t'embrasse et te transmets encore mes meilleurs voeux.

Ton amie

Lisaa

Expéditeur : Actarusia
Date d'envoi : 24/10/1460 -
Titre : Anniversaire

Mon cher parrain,

Je te t'envoie cette petite missive simplement pour te souhaiter un bon anniversaire, heureux jour qui t'a vu naître !

Je suis sûre que ce jour là, il faisait un temps magnifique, que le soleil brillait et qu'une douce chaleur régnait......... annonçant la venue de celui qui deviendra plus tard mon ami et mon parrain.

Que le Très-Haut te garde,

je t'embrasse fort,

Acta.

Expéditeur : Aure62
Date d'envoi : 24/10/1460 -
Titre : Bon anniversaire

Le temps est loin, pourtant c'était hier
et comme au premier jour, toujours.
Je te revois encore, ce soir à la taverne de l'Utopia.

Bon anniversaire Alex.

Aure, qui n'a pas changé mais qui suit sa route en espérant encore croiser la tienne pour faire un bout de chemin ensemble.


Expéditeur : Willaparis deVirloinval
Date d'envoi : 25/10/1460 -

joyeux anniversaire

Salut ALex,

Je sais pas pourquoi, mais il me semble que ton anniversaire est plus en décembre....
Alors , je viens te souhaiter quand même ton anniversaire avec un jour de retard.
Nous te souhaitons tout le bonheur du monde et plus encore.
Que tout te sourit et que tu te portes bien surtout.
Bon anini le titi à sa .....

A très vite

Will et Yrys


Craon le 24/10/1460

lettre d'Andaine

Expéditeur : Lilith
Date d'envoi : 26/10/1460 -
Titre : Mon père Alexandre...

J'ai appris au hasard de mes allées et venues que ce jour était un grand jour pour vous.

Aussi, je me permets de me joindre à tous ceux qui vous sont proches pour vous souhaiter le plus heureux des anniversaires.

En vous remerciant encore pour votre gentillesse...
Lilith


Merci à tous du fond du coeur pour ces jolies lettres et merci aussi à ma Filleule Catherine et ma chère amie Lulue pour avoir pensé à moi en ce jour.

Que le Très-Haut vous protège toutes et tous là où vous soyez !
alexandre.
alexandre.

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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 8:15

Le mauvais temps, le froid et la nuit qui tombe rapidement le soir étaient propices à l'écriture pour Alexandre. Seul dans son bureau dont les murs étaient animés par les mouvements de la petite flamme orangée de sa bougie, il ressassait les souvenirs de son passé et il retranscrit avec la permission de son auteur, sa très chère et fidèle amie Aure, un texte qui lui restait d'elle.

Aure a écrit :

Autun, le dix-huitième jour de février de l'an de grâce mil quatre cent cinquante huit

Ca s’en va et ça revient ?

Aure soupira de n’avoir pu partir.
Elle se trouvait en défense d’Autun depuis 3 jours déjà, dans la lance d’Auclair. Pour combien de temps encore ?

Assise à l’une des tables de « La queue du diable », qui, soit dit en passant, ne désemplissait pas depuis que son propriétaire avait eu la bonne idée d’en changer l’enseigne, elle rêvait les yeux ouverts.
Aussi ne vit-elle pas tout de suite le pigeon malingre qui se désaltérait dans son verre. C’est en l’entendant tomber sur le dos, ivre mort, qu’elle prit conscience de sa présence avant de retirer le parchemin accroché à son cou.

Elle reconnut tout de suite l’écriture d’Alex.
Enfin, il donnait de ses nouvelles ! Plutôt bonnes dans l’ensemble, même s’il lui avait fallu faire preuve de persuasion afin de trouver le financement de son voyage par mer. Cependant il semblait qu’il avait trouvé un mécène fort généreux dans des conditions qu’il ne s’attardait pas à développer mais qui le mettait assurément à l’abri du besoin.
En effet la traversée coûtait 300 écus et il devait emporter des provisions pour 12 à 20 jours, selon que les vents seraient favorables ou non.

Aure soupira encore, mais de soulagement cette fois.
Elle ouvrit le petit coffret, puis se ravisa et glissa la missive dans sa chemise. Après tout c’est à elle que la lettre était adressée ! Alors rapidement elle en fit un résumé, qu’elle déposa dans la boite à nouvelles.
Puis elle sortit de la taverne sans un regard pour le pigeon qui cuvait les pattes en l’air.
alexandre.
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Message  alexandre. Lun 10 Déc - 8:15

Depuis quelques jours les rumeurs de reprise de la guerre allaient bon train et Alexandre. se remémora le temps où il était soldat. Ce passé en arme où l'odeur du sang, de la chair brulée ou en putréfaction l'attiraient aussi sûr qu'une hyène affamée. Il avait aimé la guerre, il avait aimé se repaître de la chair et du sang de son ennemi, il avait aimé briser des cranes et voir des cervelles gicler, il avait aimé entendre des cris de douleur et il s'était délecté d'entendre le dernier râle de ceux qui tombaient devant sa cruauté extrême.

Oui, les relents de la guerre revenaient à son esprit comme une image indélébile, comme une marque au fer rouge sur la peau.

Il ne faisait que penser à Eusaias le sordide devenu Roi. L'homme qui fut brigand dans la famille Corléone autrefois et qui avait à présent en main les destinées du Royaume. Comment il se pouvait que l'on puisse avoir été déclaré félon envers la Couronne et se retrouver soudain Roi ? Comment pouvait-on imaginer que ce vieux rat, laissant autrefois mourir sa nièce en Hispanie, fusse à présent donneur de leçons ?

"Seigneur ! Très-Haut ! L'Homme a donc été si mauvais et si peu vertueux, au point de lui infliger pareille punition en mettant sur le trône de France un bandit et un arriviste sans scrupule..."

Le Père Alexandre. marmonna alors une prière pour demander pardon à Dieu et il entra dans une profonde tristesse et désespérance le temps d'un instant.

Il se dit alors que la guerre lui avait apporté des jours heureux, des jours où il avait pu oublier les combats et la politique.

Le Berry...

Claire...

Il ferma les yeux à nouveau pour essayer de trouver le visage de son amie puis il sourit en l'apercevant.

Il se saisit alors de sa plume et la trempa dans l'encrier avant de commencer à écrire les bouts rimés qu'il avait attaché autrefois sur l'arbre aux poèmes de Bourges.

Les temps étaient alors tourmentés mais son inspiration n'en était que décuplée...


été 1459 en Berry

Doucement j'avance dans la nuit claire
Bien avant le déchainements des éclairs.
Clair de lune intense pour une mort annoncée
Mais avant de mourir tu nourris mes pensées.

Bouclier en avant et épée au clair
Je sais que tu es là près de moi Claire.
Je t'offre le clair-obscur de ma vie
Profitons des étreintes et de nos envies.

Je me fais en Berry clerc d'armes pour toi
Nous sommes unis en amour et au combat
Tu es radieuse et claire comme le soleil,
L'azur clair de tes yeux est sans pareil...

Alexandre.


Banalité, etc...

La guerre est devenue monnaie courante
Le démon qui ronge Aristote serpente
L'été sera chaud et les fruits seront mûrs
Voilà un discours qui n'est point trop dur.

Tu es mon amante et tu es mon amie,
Malgré les aléas je partage ton lit
Mais surtout ne crois pas que tu es banale
La beauté d'une femme est unique et originale.

Certes tu me connais bien des relations
Je reconnais que je suis un brin fripon,
Mais vois-tu comme je regarde tes yeux noirs ?
Je ne pense qu'à une chose : être avec toi ce soir.

Confidente et compagne pour ma sérénité
Féline et coquine pour nos douces nuitées.
Mercenaire de l'amour mais jamais insultant,
Point de banalité dans nos jeux brulants.

J'entends dire que tu te crois banale
Connais-tu beaucoup de femme Générale ?
Profite de moi comme je profite de toi
C'est un don du ciel que d'être dans tes bras.

Oublie mon passé, lui teinté de banalités,
Je t'offre mon présent truffé de baisers.
Je n'ai point de coeur et je suis sans âme
Mais je sais au fond de moi que tu es Ma Dame.

Alexandre.





C aline autant que redoutable guerrière
L' amazone à pas légers est venue à moi.
A ttirante Capitaine et Duchesse altière
I ndomptable maitresse m'offre des ébats.
R avissante créature au coeur de mon désert
E nlève moi jusqu'aux creux de tes draps...


Alexandre.



Douces lueurs de l'aube sur la campagne inerte
Chants des oiseaux qui gazouillent à tue-tête
Brume légère qui flotte au-dessus des blés
La nuit s'étiole lentement et je vais me coucher.

J'écarte le pan de toile et entre dans la tente
Pour m'accueillir ton parfum aux senteurs entêtantes.
Je devine ta silhouette enroulée dans les draps,
Je me déshabille et je me glisse près de toi.

Baiser du matin sur une joue rose endormie
Caresses délicates sur ton corps assoupi
L'heure est à présent au repos du guerrier
Je m'endors dans tes bras, toi qui a chassé Morphée...

Alexandre.



Soldats de Touraine,
Vils soudards de la Reyne
Soldats Auvergnats
Maudits serviteurs du Roy
Soldats Bourguignons
Dociles petits moutons
A tous les ennemis jurés du Berry
Moi le mercenaire ici je vous le dis
Venez boire jusqu'à la lie le calice
Sachez que sur vos tombes je pisse.

Alexandre.




Lundi 28 Novembre 1459

Cajolement vôtre

Parties charnues et formes divines,
Gracieuses et rebondies je vous devine.
Fesses exquises et joliment galbées,
Dame, je vous propose de les dorloter.

Fragile arrière train tu t'assoies soudain
Un petit air de noblesse et hop sur un coussin.
Ne vous ai-je pas promis de tendres caresses ?
Je rêvais d'un massage sur ce bas rein de déesse.

Un défi est donc lancé et me voilà émoustillé
Des mains chaudes sur un popotin dénudé,
Une robe relevée et des doigts agiles et curieux
Un vrai délice que ce mets dodu et moelleux !

Fesses si bien dessinées et arrondies,
Les vôtres valaient bien une poésie.
Et même si l'on me trouve trop cavalier
J'aurai pris plaisir à les cajoler...

Alexandre.




Berry

Berry, merci de m'accueillir en ton sein,
Moi le voyageur venu d'Autun.
J'ai parcouru chemins et prairies
Et surmonté la peur de la nuit.

Berry, offre moi tes mamelles
Comme la Rome éternelle.
Je m'y abreuverai doucement
Comme le font tes enfants.

Berry, vaillant et chahuté
Reste debout avec fierté.
Car personne, couronné ou pas,
Ton âme robuste ne détruira.

Alexandre.


Souvent les gens veulent savoir
Mais pourquoi font-ils cela ?
Plus de bien, plus de mal, que du noir...
Au petit matin les cloches sonnent le glas.

Car le mercenaire travaille pour l'or
Il traverse les villes le bras armé
Il tue, il viole et il pille les trésors
Il laisse là une terre brûlée.

Mais parfois il offre son épée
Contre quelques écus, il se battra
Pour un Prince, pour son armée
S'il le faut au combat il périra.

Alors dans ses nuits d'ivresse
Dans une taverne où il se pose
Il cherche une fille pour des caresses
Il courtise, il entreprend, il ose !

Pour oublier l'odeur du sang un instant,
Il prend plaisir dans ses bras
Elle peut l'aimer ou le haïr en le giflant
Peu lui importe, il repartira...

Alexandre.


Ma soeur ? non ! Masseur !

Il y a des demandes qui ne laissent point insensibles
Des appels au plaisir qui sont bien perceptibles.
Il fallait combler la Dame mais comment ?
Un massage de mon dos, dit-elle, suffira amplement...

Ainsi découvrit-il devant lui un joli dos dénudé :
Epaules délicates où était posée une nuque duvetée,
Omoplates saillantes d'un corps sculpté au féminin
Des courbes de rêve jusqu'au bas de ses reins.

Relevant toujours avec joie les plus sensuels défis,
N'ayant jamais peur de braver l'interdit
Mes mains se posèrent fermement avec chaleur
Sur ce corps de braise baigné de tant de torpeur.

Les doigts palpèrent la peau douce comme une pêche
Et ils s'attardèrent partout, sans que rien ne les empêche.
Les mains accompagnèrent les courbes magnifiques
Digne d'une déesse de la regrettée Rome antique...

Alexandre.


Douces lueurs de l'aube sur la campagne inerte
Chants des oiseaux qui gazouillent à tue-tête
Brume légère qui flotte au-dessus des blés
La nuit s'étiole lentement et je vais me coucher.

J'écarte le pan de toile et entre dans la tente
Pour m'accueillir ton parfum aux senteurs entêtantes.
Je devine ta silhouette enroulée dans les draps,
Je me déshabille et je me glisse près de toi.

Baiser du matin sur une joue rose endormie
Caresses délicates sur ton corps assoupi
L'heure est à présent au repos du guerrier
Je m'endors dans tes bras, toi qui a chassé Morphée...

Alexandre.


Sur l'air de "A la Claire Fontaine"

Ah ma Claire Capitaine, m'en allant guerroyer
Je l'ai trouvé si belle que je l'ai embrassé

Il y a longtemps que tu m'aimes, jamais je ne t'oublierai

Sous les feuilles d'un chêne j'ai rudement bataillé
Sur la plus haute branche, une corneille ricanait.

Il y a longtemps que tu m'aimes, jamais je ne t'oublierai

Chante, Auvergnat, chante, toi qui t'vante sans arrêt
Tu as le coeur à rire mais la gorge tranchée.

Il y a longtemps que tu m'aimes, jamais je ne t'oublierai

J'ai trouvé une amie, sans l'avoir mérité
Pour un baiser volé, je me serai damné.

Il y a longtemps que tu m'aimes, jamais je ne t'oublierai

Je voudrais que nos nuits durent une éternité
Et que dans tes yeux clairs je me laisse noyer.

Il y a longtemps que tu m'aimes, jamais je ne t'oublierai

Alexandre.
alexandre.
alexandre.

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